L'amour, cette énigme qui fascine et perturbe l'humanité depuis l'aube des temps, se trouve être le protagoniste central en ce jour dédié à sa célébration, la Saint-Valentin. Au Maroc, terre de contrastes et de traditions aussi riches que diversifiées, l'expression des émotions, et en particulier celle de l'amour, semble être perçue comme une étrange "dégénérescence morale". Dans notre monde moderne où les émoticônes remplacent parfois les mots, l'aveu d'un simple "je t'aime" est souvent accueilli avec autant de perplexité qu'une tasse de thé fumant au beau milieu du désert.

L'introversion collective qui sévit dans nos contrées semble être à la fois source de frustration et de confusion. Les Marocains, pourtant aussi passionnés que le Sahara en plein été, semblent baigner dans un moule social rigide où l'expression des émotions est perçue comme une faiblesse, une ouverture vers une vulnérabilité dont ils ont honte. Ah, cette fameuse "Hchouma" qui plane telle une ombre lugubre sur les déclarations enflammées ! Synonyme d'une pudeur maladive, elle enferme les battements de cœur dans une cage thoracique étouffante, les maintenant soigneusement cachés aux regards indiscrets.

Pourtant, il est temps de briser ces chaînes d'austérité émotionnelle ! Car exprimer ses émotions, c'est comme ouvrir grand les fenêtres d'une maison étouffante : ça fait un bien fou ! C'est comme une bouffée d'air frais dans un monde en apnée, un cri libérateur dans un silence oppressant. Dire "je t'aime" devrait être aussi naturel que de respirer, aussi simple que de regarder les étoiles dans un ciel étoilé.

Alors, libérons nos cœurs de cette emprise sclérosante de la pudeur excessive et de la "Hchouma" ! Osons dire ce que nous ressentons, exprimons-nous avec la flamme qui brûle en nous ! Car en fin de compte, l'amour n'est-il pas ce sentiment qui mérite d'être célébré et proclamé haut et fort, sans entraves ni détours ?