Source : Elle
05/05/2022 18:00
Pour rappel, l'asthme est une maladie inflammatoire des voies aériennes qui survient par le biais de crises associées à des gênes respiratoires.
Certains facteurs peuvent favoriser l’apparition de l’asthme comme la pollution atmosphérique, le pollen ou l’activité physique. C’est une maladie qui peut également se transmettre par la génétique. Mais une étude réalisée par l’association britannique Asthma + Lung UK , parue le 27 avril a mis en lumière un phénomène lié à cette maladie : les femmes et les hommes ne seraient pas égaux.
LES FEMMES PLUS TOUCHÉES PAR DES CRISES D’ASTHME QUE LES HOMMES
D’après l’étude, les taux d’admission à l’hôpital pour crise d’asthme sont « 2,5 fois plus élevés chez les femmes que chez les hommes » de 20 à 49 ans. Comment expliquer ce résultat ? Les recherches ont montré que ce sont les fluctuations hormonales qui jouaient un rôle clé. En effet, ces dernières auraient la capacité d’augmenter ou d’aggraver les symptômes, comme l’explique le rapport : « les fluctuations des hormones sexuelles féminines peuvent également provoquer une poussée des symptômes de l’asthme ou même déclencher des crises d’asthme potentiellement mortelles ». L’observation est claire : avant la puberté ce sont les garçons les plus touchés par des crises d’asthme. Une situation qui s’inverse après 20 ans et jusqu’à 49 ans.
Ce n’est d’ailleurs pas la première étude qui souligne ce résultat, puisqu’en février 2022, une étude publiée par la revue Journal of Athsma and Allergy suggérait déjà que les modifications hormonales générées par les menstruations ou par la grossesse pouvaient augmenter « le risque de développer l’asthme et l’aggravation des résultats cliniques ».
Les traitements hormonaux ont aussi leur impact sur l’asthme
L’étude met également en avant l’impact des traitements hormonaux comme la pilule contraceptive qui pourrait, elle, diminuer les crises. À l’inverse, le traitement de la ménopause aurait lui l’effet contraire et aggraverait les chances de souffrir d’asthme.
Futura Sciences, précise qu’il est important de prendre du recul face à ces chiffres, affirmant que « bien que de nombreuses études aient été menées sur le sujet, les résultats restent partiels et les mécanismes sous-jacents mal compris. Des facteurs socio-économiques, environnementaux ou biologiques autres que les hormones pourraient être aussi impliqués ».