Vous vous souvenez probablement de la Tuerie de Chevaline, cette affaire de 2012 lors de laquelle un cycliste français et trois touristes britanniques ont été retrouvés morts sur le bord d'une route en Haute-Savoie.
Des années plus tard, l'affaire n'a toujours pas été résolue et il est impossible d'affirmer avec certitude ce qui est arrivé ce 5 septembre 2012, mais la police française semble désormais privilégier l'hypothèse suivante : Sylvain Mollier, le cycliste, aurait été la cible d'un tueur à gages et la famille britannique - Saad al-Hilli, sa femme Iqbal et sa belle-mère, Suhaila al-Allaf - se trouvaient simplement au moment endroit au mauvais moment.
Seules les filles du couple, Zainab et Zeena, âgées de 7 et 4 ans au moment des faits, ont survécu au drame. Puisqu'il n'a pas hésité à éliminer des témoins gênants, le tueur n'aurait donc eu aucun mal à tuer Brett Martin, qui passait par là, lui aussi. Propriétaire d'une maison de vacances dans la région, cet anglais de 53 ans faisait son tour de vélo habituel lorsqu'il a découvert l'horrible scène sur le bord de la route.
Il a d'abord aperçu l'une des filles qui tentait d'aller sur la route, avant de découvrir le corps sans vie de Sylvain Mollet, étalé devant une BMW. Croyant d'abord à un accident de voiture, cet ancien membre de la Royal Air Force tente d'ouvrir une portière lorsqu'il aperçoit un impact de balle. Il réalise alors qu'il a affaire à quelque chose de beaucoup plus sombre.
"Là d'où il venait, il était passé devant la scène de crime"
Dans des propos rapportés par The Sun, Brett Martin explique qu'il aurait pu être "la cinquième victime", lui qui a potentiellement croisé le meurtrier quelques minutes avant de tomber sur la scène de crime. Son témoignage a été précieux pour tenter de reconstituer l'affaire, puisque l'anglais a croisé Sylvain Mollier qui l'a doublé en vélo environ une demi-heure avant la tuerie.
Puis il s'est fait doubler par un 4x4 de couleur sombre que la police n'a pas réussi à retrouver. Enfin, 200 ou 300 mètres avant de tomber sur la scène de crime, Brett Martin, a croisé la route d'un motard, vêtu de noir et coiffé d'un casque, qui venait d'en face. "Il a ralenti", se souvient le britannique. "J'ai cru qu'il allait s'arrêter et venir me parler, mais finalement il a changé d'avis et il est parti". Puis d'ajouter : "Quand on y réfléchit, on se dit que c'est intéressant, parce que de là où il venait, il était passé devant la scène de crime.."
Puis de conclure : "J'ai surnommé cette journée 'mon jour de malchance le plus chanceux'. Je pense que si le responsable de la gâchette avait eu quelques chargeurs de munitions en plus, je ne serais pas là..."