Des précipitations exceptionnelles ont contraint l'aéroport international de Dubaï à dérouter une partie de ses vols mardi, tandis que la ville et d'autres pays du Golfe font face à des inondations catastrophiques.

L'aéroport international de Dubaï, hub majeur de la capitale économique des Émirats arabes unis, a suspendu brièvement ses activités mardi, paralysé par des pluies torrentielles inédites. Plus de 100 vols étaient prévus en soirée lorsqu'une interruption de 25 minutes a été imposée, plongeant les opérations dans la confusion.

À 19h26 heure locale, tous les vols entrants ont été stoppés, suivis par une annonce de reprise progressive des activités deux heures plus tard. "Les vols au départ sont maintenus," a précisé un porte-parole de l'aéroport, alors que la ville était submergée par les eaux.

Les pluies diluviennes n'ont pas épargné les infrastructures majeures : centres commerciaux, routes et même une station de métro ont été inondés, des images de ces dégâts circulant largement sur les réseaux sociaux. Des habitants ont rapporté des effondrements de routes et des inondations dévastatrices dans plusieurs quartiers résidentiels, avec des signalements de fuites à travers toits, portes et fenêtres.

Face à cette crise, les autorités émiraties ont fermé les écoles et prolongé le télétravail jusqu'à mercredi, anticipant de nouvelles averses. Même le sport n'a pas échappé aux conséquences de ces intempéries; la demi-finale de la Ligue des champions asiatique a été reportée.

Au-delà de Dubaï, la tempête a balayé la région. Au Qatar, en Oman et à Bahreïn, des inondations similaires ont été rapportées, avec à Oman un bilan particulièrement lourd : 18 morts depuis dimanche. Les victimes, dont des écoliers et des adultes, ont été emportés par des crues soudaines.

Ces événements extrêmes attirent l'attention sur le rôle potentiel du changement climatique. Friederike Otto de l'Imperial College de Londres souligne : "Il est très probable que les pluies meurtrières et destructrices à Oman et Dubaï aient été rendues plus fortes par le changement climatique provoqué par l'homme."

Alors que la région se remet lentement, les appels à la prudence restent de mise. Le Centre national de météorologie a exhorté les résidents à éviter les zones inondées et à prendre toutes les mesures nécessaires pour se protéger. Ces inondations sans précédent rappellent la vulnérabilité croissante des nations du Golfe aux caprices du climat, une réalité que les autorités ne cessent de souligner face aux défis futurs.