Dans une avancée majeure pour l'enseignement supérieur, l'Union européenne s'engage à surmonter les frontières académiques avec la proposition d'un diplôme européen reconnu à travers ses États membres.

La Commission européenne a posé mercredi les bases d'une révolution éducative en Europe. En dévoilant un ensemble d'initiatives visant à renforcer la coopération transnationale entre les universités, l'UE aspire à l'élaboration d'un diplôme européen. Cette démarche vise à harmoniser le paysage éducatif, à répondre aux besoins du marché du travail, et à accentuer l'attractivité des diplômés européens sur la scène mondiale.

Pour pallier les défis juridiques et administratifs freinant l'initiative, l'UE propose un schéma innovant. Un "schéma directeur pour un diplôme européen" suggère des programmes communs volontaires basés sur des standards européens.

Cette initiative prévoit une reconnaissance automatique des qualifications à travers l'UE, simplifiant ainsi la mobilité académique et professionnelle des diplômés.

La Commission envisage une approche en deux étapes pour introduire ce diplôme : un label européen préparatoire pour les programmes répondant aux critères européens et un diplôme européen délivré conjointement par plusieurs institutions ou par une entité européenne unique, garantissant sa reconnaissance automatique.

En 2025, des "projets de parcours européen des diplômes" seront lancés dans le cadre d'Erasmus, encourageant une adhésion élargie à cette initiative grâce à des incitations financières. L'objectif est de faciliter la création de programmes transnationaux de qualité, automatiquement reconnus dans toute l'Union.

L'UE cherche également à valoriser l'ensemble des contributions du personnel universitaire, en reconnaissant équitablement enseignement, recherche et efforts en faveur du développement durable.

Ce projet ambitieux est désormais soumis à l'examen du Conseil de l'UE et des acteurs clés de l'enseignement supérieur, marquant un pas significatif vers l'intégration éducative européenne.