Les dernières statistiques révèlent une augmentation préoccupante de 32% des infractions à caractère raciste, xénophobe, ou antireligieux en France, soulignant une tendance inquiétante sur l'échelle nationale.

En 2023, la France a enregistré une hausse significative de 32% des crimes et délits à caractère raciste, xénophobe, ou antireligieux, selon le ministère de l'Intérieur. Cette année, police et gendarmerie ont comptabilisé près de 15.000 infractions motivées par la haine ethnique, nationale, raciale ou religieuse, incluant 8.500 crimes et délits ainsi que 6.400 contraventions.

Le ministère précise que la majeure partie de ces infractions, soit 61% des délits et quasiment toutes les contraventions, se traduisent par des injures, provocations ou diffamations. Le constat est alarmant : sur 10.000 habitants, la France compte en moyenne un crime ou délit de haine, avec des pics notables dans le Bas-Rhin et les Alpes-Maritimes, où le taux double presque celui de la moyenne nationale.

En Île-de-France, le taux grimpe à 1,7 crime ou délit raciste pour 10.000 habitants. Cette année, 8.850 individus ont été victimes de ces actes haineux, majoritairement des hommes et des personnes âgées de 25 à 54 ans, avec une sur-représentation des étrangers d'origine africaine.

Par ailleurs, 4.200 personnes ont été identifiées comme auteurs présumés de ces méfaits, la plupart se situant également dans la tranche d'âge des 25 à 54 ans. Malgré ces chiffres accablants, l'enquête Vécu et ressenti en matière de sécurité (VRS) de 2021 révèle qu'environ 800.000 personnes de 18 ans et plus ont déclaré avoir été victimes d'atteintes à caractère raciste, mais seules 4% ont effectivement signalé ces faits aux autorités. Ces données traduisent une réalité sombre et un défi majeur pour la société française, face à une montée des actes de haine nécessitant une réponse ferme et immédiate.