Au tribunal d'appel de Casablanca, un accusé dans le meurtre de Badr Bouljoihel admet ne pas avoir rapporté le crime, dévoilant des tentatives de corruption pour influencer son témoignage.

Dans un tournant dramatique au tribunal d'appel de Casablanca, un témoin clé de l'affaire du meurtre de Badr Bouljoihel, tragédie survenue l'été dernier à Aïn Diab, a confessé avoir omis de signaler l'incident. Face au juge, l'accusé a révélé être la cible de pressions et d'offres de corruption visant à modifier son récit des événements. Il a initialement accusé un individu nommé Riyad d'avoir porté le coup fatal, contrairement à la version officielle impliquant "Weld Lfchouch" dans la mort de Bouljoihel.

Des propositions financières alléchantes lui auraient été faites, incluant une somme d'un million de dirhams et une pension mensuelle de 3000 dirhams durant sa détention. Ces offres s'accompagnaient de la promesse d'un emploi et d'un soutien financier après sa libération. L'intégrité de sa famille, refusant catégoriquement ces avances, a été soulignée.

L'accusé a exprimé son souhait de voir justice rendue, tant pour lui-même que pour la victime. Il a également fait état de ses craintes de représailles, tout en rectifiant les faits concernant l'état de sobriété du principal suspect au moment du drame. Selon lui, ce dernier, ayant pris la fuite vers Marrakech juste après l'acte, était pleinement conscient et non influencé par l'alcool ou les drogues, contrairement à ce qui avait été prétendu. Il a accusé ce même individu d'avoir intentionnellement renversé Bouljoihel suite à une altercation, allant jusqu'à mentionner le retrait de la plaque d'immatriculation du véhicule avant de commettre l'acte, entraînant la victime sur plusieurs mètres.