Le gouvernement annonce une transformation majeure dans l'enseignement médical, visant à allier efficacité et intégrité académique.

Le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, et son homologue de la Santé, Khaled Ait Taleb, ont dévoilé les contours de la réforme des études médicales. Désormais, les cursus des facultés de médecine, de pharmacie, et de médecine dentaire s'établiront sur 6 ans, contre 7 auparavant, sans pour autant entacher la qualité et la rigueur scientifique des formations dispensées.

Cette réduction, fruit de réflexions approfondies et de dialogues constructifs avec les acteurs éducatifs et étudiants, s'inscrit dans une série d'initiatives gouvernementales. Elle vise à dynamiser le système de santé marocain en le rendant plus adaptable et réactif face aux enjeux contemporains, tout en préservant l'excellence académique et les valeurs humaines essentielles à la pratique médicale.

Dialogue et adaptation : clés de la réforme

La mise en place de cette réforme n'a pas été sans défis. Le ministère a engagé un dialogue étendu, organisant 14 séances de concertation avec les représentants étudiants, en réponse à un mouvement de boycott des cours. Ces discussions ont permis de dégager un consensus sur la majorité des revendications, avec 45 des 50 demandes étudiantes satisfaites. L'accent a été mis sur la nécessité de moderniser l'encadrement et la pédagogie, tout en assurant une transition fluide vers le nouveau modèle.

L'ambition de cette réforme dépasse la simple restructuration temporelle des études; elle ambitionne de rehausser la qualité de la formation médicale au Maroc. En intégrant des avancées telles que l'intelligence artificielle et les nouvelles technologies, le gouvernement marocain aspire à préparer ses futurs médecins, pharmaciens, et dentistes à exceller dans un environnement sanitaire en évolution constante.

Enjeux et perspectives

La refonte des études médicales s'insère dans un projet plus vaste de rénovation du système de santé marocain, en réponse à une pénurie criante de professionnels qualifiés. Avec un déficit estimé à 34.000 cadres médicaux, le Maroc se trouve à un carrefour stratégique, nécessitant une augmentation significative du nombre de praticiens formés sans sacrifier la qualité de l'enseignement.

Les ministres Miraoui et Ait Taleb appellent à une mobilisation des étudiants et des professionnels de la santé autour de cette réforme. Ils envisagent un avenir où le Maroc, fort de son capital humain qualifié et de sa gouvernance sanitaire renforcée, s'érige en modèle de réussite médicale à l'échelle régionale et internationale.

Cette réforme des études médicales au Maroc s'annonce comme un virage audacieux vers l'optimisation et l'excellence, promettant une amélioration tangible de l'accès aux soins pour tous les Marocains. Elle reflète une vision stratégique et un engagement en faveur d'un système de santé plus robuste, agile, et inclusif.