Le vice-président de la Banque centrale européenne (BCE), Luis de Guindos, souligne que l'introduction de l'euro numérique marquera une avancée significative pour l'indépendance stratégique de l'Europe. Dans une interview accordée à "De Standaard" et "La Libre Belgique", il explique que cette monnaie digitale offrira aux citoyens de la zone euro une alternative de paiement tout en préservant la stabilité du système bancaire.

L'euro numérique représente une réponse à l'évolution rapide du monde vers le numérique, comme l'a souligné M. De Guindos. Alors que les citoyens utilisent de plus en plus des formes de paiement électronique, l'euro numérique s'inscrit comme une alternative moderne et complémentaire à la monnaie physique.

L'objectif, selon le vice-président de la BCE, est de garantir que l'euro numérique ne concurrence pas les comptes courants et ne devienne pas un produit d'investissement. Il sera principalement un moyen de paiement, à l'instar des billets de banque, mais adapté à l'ère numérique.

L'annonce intervient dans un contexte où les monnaies numériques gagnent en popularité à l'échelle mondiale, avec plusieurs pays explorant ou lançant leurs propres versions digitales. L'euro numérique est perçu comme un moyen pour l'Europe de rester à la pointe de l'innovation financière.

En ce qui concerne la stabilité financière, la BCE, dans sa dernière revue, constate une augmentation significative de la rentabilité des banques de la zone euro. Cette amélioration est attribuée à une hausse de la marge d'intérêts, ce qui a permis d'élever le rendement sur fonds propres des banques à environ 10%.

L'annonce de l'euro numérique s'inscrit donc dans une double perspective : répondre aux besoins des citoyens européens vivant dans un monde de plus en plus numérique, tout en renforçant la stabilité et la compétitivité du système financier de la zone euro. La BCE entend ainsi jouer un rôle clé dans l'adaptation aux tendances modernes de l'économie mondiale.