Le Parlement danois, le Folketinget, entreprend ce mardi la première lecture d'un projet de loi visant à interdire les autodafés du Coran. Cette initiative intervient après une série de profanations du livre saint de l'islam, déclenchant des tensions au sein de plusieurs pays musulmans.
Nouvelles dispositions législatives
Le projet de loi propose des modifications du code pénal pour criminaliser "le fait de traiter de manière inappropriée, publiquement ou avec l'intention de diffuser dans un cercle plus large, un texte ayant une signification religieuse importante pour une communauté religieuse reconnue". Les contrevenants s'exposeront à une peine de deux ans d'emprisonnement. Entre le 21 juillet et le 24 octobre 2023, la police nationale danoise a recensé 483 autodafés et drapeaux brûlés.
Évolution du projet de loi
Le projet, initialement introduit en août, a subi des modifications en réponse aux critiques concernant des atteintes à la liberté d'expression et des préoccupations liées à sa mise en œuvre. Le ministère de la Justice a clarifié que le texte se concentrera spécifiquement sur le traitement inapproprié des écritures religieuses. À l'origine, il couvrait les profanations de tous les objets religieux significatifs.
Protection des intérêts nationaux
La chancellerie danoise justifie la loi en mettant en avant la nécessité de protéger les intérêts nationaux et la sécurité du pays. Le Danemark, aux côtés de la Suède, a récemment attiré la colère de plusieurs pays musulmans. Des manifestations ont eu lieu en Irak, conduisant temporairement à un renforcement des contrôles aux frontières danois.
Le premier projet avait suscité des critiques de la part des médias et des associations, qualifiant cela de retour au délit de blasphème. Des ajustements ont été apportés pour clarifier la loi. Le ministre de la Justice, Peter Hummelgaard, assure que ces changements rendront la loi plus compréhensible pour la police et les tribunaux. Après la première lecture, le texte sera examiné en commission avant deux lectures supplémentaires et un vote, une formalité étant donné la majorité gouvernementale au Parlement.
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