L'agence humanitaire des Nations unies, l'Unicef, lance un cri d'alarme au sujet de la situation tragique dans l'enclave palestinienne de Gaza. Les bombardements incessants et les privations mettent en danger un bilan humain déjà dévastateur.
Un bilan de guerre imparfait
La guerre en cours à Gaza rend difficile l'obtention d'un bilan précis des victimes, en raison de l'accès limité des journalistes à la région. Les ONG et les institutions des Nations unies, dotées d'une expérience significative dans ces situations, continuent de travailler avec les médecins et les agents locaux. Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a fait part de chiffres alarmants, signalant que plus de 3 450 enfants ont perdu la vie à Gaza depuis le début du conflit. Ces chiffres reflètent en grande partie les données fournies par les autorités palestiniennes.
Une tragédie dévastatrice
La bande de Gaza est devenue un véritable cimetière pour des milliers d'enfants, alerte l'Unicef, soulignant que le bilan ne tient pas compte des quelque 940 enfants portés disparus à Gaza, probablement décédés dans l'effondrement de bâtiments touchés par les bombardements.
Privations de l’essentiel
Outre le danger des frappes aériennes, survivre à Gaza, une enclave coupée du monde, est un défi de tous les instants. En premier lieu, l'électricité fait cruellement défaut. En conséquence, 130 bébés prématurés se trouvent actuellement dans des incubateurs dans les hôpitaux de Gaza, mais le manque de carburant pour les générateurs fait peser une menace mortelle sur leur vie, alerte l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
La pénurie d'eau est également critique. Plus d'un million d'enfants à Gaza ont un besoin désespéré d'eau, avec la production d'eau potable tombée à 5% de ses niveaux habituels. Les installations de dessalement d'eau à Gaza sont en grande partie hors service ou fonctionnent au ralenti, obligeant les enfants à consommer de l'eau salée, ce qui aggrave encore leur état de santé.
Émotion à l'ONU
La situation sur le terrain est si désastreuse que même au sein de l'ONU, les émotions sont à vif. C'est la première fois, à l'exception peut-être du pic du conflit syrien, que cette pesanteur est palpable à chaque conférence de presse. Les porte-paroles de l'ONU se retrouvent parfois au bord des larmes en annonçant la mort de collègues ou en évoquant des parents contraints d'inscrire le nom de leur enfant sur leur bras au cas où une identification à la morgue serait nécessaire.
Dans les coulisses, les responsables confessent qu'ils sont désarmés et désemparés. Normalement confrontée à un manque de financement pour ses opérations humanitaires, l'ONU se trouve ici confrontée principalement à un problème d'accès. Seuls 143 camions d'aide ont pu pénétrer à Gaza jusqu'à présent, bien loin des 500 par jour avant le déclenchement du conflit. La situation humanitaire à Gaza continue de se détériorer, avec des conséquences dévastatrices pour les plus vulnérables, en particulier les enfants.
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