Rabat a récemment accueilli une session de formation essentielle destinée à renforcer les compétences des agents de police en charge de la garde à vue dans les établissements relevant de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). Cette formation, qui s'est déroulée lundi, a été orchestrée par le Conseil national des Droits de l'Homme (CNDH) en collaboration avec la DGSN.

Cette deuxième session de formation s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre continue de la convention de partenariat et de coopération institutionnelle signée le 14 septembre 2022 entre les deux entités. Cette convention vise à promouvoir la culture des droits de l'Homme dans la formation et l'entraînement des forces de police, en les considérant comme un référentiel pour les missions des agents chargés de l'application de la loi.

Dans son allocution d'ouverture de la formation, la Présidente du CNDH, Amina Bouayach, a souligné l'engagement ferme des deux parties à mettre en œuvre les recommandations de leur partenariat bilatéral. Elle a mis en avant l'importance de ce partenariat, notamment en ce qui concerne le suivi rigoureux du travail des mécanismes de prévention de la torture.

Le Directeur central de la police judiciaire à la DGSN, Mohamed Dkhissi, a quant à lui souligné que ce partenariat est stratégique, opérationnel, et pionnier au niveau arabe et africain dans la lutte contre la torture et sa prévention. Il a insisté sur l'importance du respect de la dignité des citoyens en infraction avec la loi et du respect des dispositions des lois nationales et internationales.

Cette session de formation, qui se déroule du 4 au 8 septembre, est dirigée par des experts du CNDH et de la DGSN. Elle couvre une gamme de sujets, notamment les principes et pratiques des droits de l'Homme, les obligations internationales du Maroc, les droits des personnes en garde à vue, et les organes de prévention, de contrôle et de recours.

Il est à noter que ce partenariat a débuté par l'organisation d'un séminaire international en septembre 2022 sur la prévention de la torture lors de l'arrestation, de l'audition et de la garde à vue. Une première session de formation similaire avait également été organisée en septembre 2022 au profit de 20 officiers de police représentant diverses régions du Royaume.