Une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères algérien, Ahmed Attaf, et américain, Antony Blinken, a eu lieu hier à Washington. Cette réunion a été marquée par l'examen des développements récents au Sahel et en Ukraine. Toutefois, des divergences ont été remarquées entre la déclaration officielle algérienne et le tweet d'Antony Blinken concernant la question du Sahara, suscitant des interrogations sur la position américaine.  

Lors de ces pourparlers, les deux responsables ont échangé sur les dynamiques géopolitiques actuelles, notamment la situation dans la région du Sahel et le conflit en Ukraine. Ils ont également manifesté leur appui au processus politique des Nations Unies pour résoudre la situation au Sahara. Cependant, des divergences d'interprétation sont apparues entre la déclaration officielle du ministère algérien des Affaires étrangères et le tweet d'Antony Blinken, mettant en évidence une certaine contradiction.

La déclaration algérienne mentionne que les discussions ont porté sur les « récents développements concernant la question du Sahara occidental » et ont réaffirmé le soutien aux efforts de l'envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour un processus politique sans conditions préalables. Cependant, ces éléments n'ont pas été inclus dans le tweet d'Antony Blinken.

Cette divergence entre les deux communications soulève des interrogations quant à la position américaine sur la question du Sahara marocain. L'Algérie a souvent mis l'accent sur l'incorporation du dossier du Sahara dans ses déclarations, ce qui peut être exploité par certains pour remettre en question la position des États-Unis. Pourtant, le mois dernier, le porte-parole du département d'État américain avait réaffirmé le soutien américain à la souveraineté marocaine sur le Sahara.

Les experts estiment que la visite d'Ahmed Attaf à Washington s'inscrit dans le cadre des efforts de l'Algérie pour comprendre les positions américaines sur diverses questions. Cela inclut la guerre russo-ukrainienne, les enjeux sécuritaires au Sahel et la récente orientation de l'Algérie vers l'axe oriental.