Tous les trois ans, le laboratoire d'hydrologie de l'agence mène des campagnes pour mesurer la présence dans l'eau potable de composés chimiques qui ne sont pas ou peu recherchés lors des contrôles réguliers.
Le dernier rapport de l’Anses analyse la présence de plus de 157 pesticides et métabolites de pesticides (des composants issus de la dégradation des produits phytopharmaceutiques), de 54 résidus d'explosifs (principalement issus de sites d'armement datant de la première guerre mondiale) et d'un solvant (le 1,4-dioxane).
Sur les 157 pesticides recherchés, 89 ont été détectés au moins une fois dans les eaux brutes et 77 fois dans les eaux traitées. Mais deux composés ont été quantifiés dans plus de 50% des échantillons, et «un cas en particulier se dégage», celui du métabolite du chlorothalonil R471811, indique l’Anses.
D'une part, «c'est le métabolite de pesticide le plus fréquemment retrouvé, dans plus d'un prélèvement sur deux»; d'autre part, «il conduit à des dépassements de la limite de qualité (0,1 µg/litre) dans plus d'un prélèvement sur trois».
L'agence note toutefois qu'aucun dépassement de «Valeurs sanitaires maximales» (Vmax, la limite de sécurité sanitaire spécifique à la substance) n'a été observé.
En interdisant le chlorothalonil en 2019, l'Union européenne le classait cancérogène de catégorie 1B (avec un potentiel cancérogène pour l'être humain «supposé»).
Dans son rapport, l'Anses conclut que «certains métabolites de pesticides peuvent rester présents dans l'environnement plusieurs années après l'interdiction de la substance active dont ils sont issus».
En poursuivant votre navigation sur notre site internet, vous acceptez que des cookies soient placés sur votre terminal. Ces cookies sont utilisés pour faciliter votre navigation, vous proposer des offres adaptées et permettre l'élaboration de statistiques. Pour obtenir plus d'informations sur les cookies, vous pouvez consulter notre Notice légale
Restez informé. Acceptez-vous de recevoir nos notifications ?