Le groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson a annoncé mardi sa disposition à payer jusqu'à 8,9 milliards de dollars pour mettre fin aux poursuites accusant son talc de provoquer des cancers.

L'entreprise a démenti à plusieurs reprises les accusations que son talc contient de l'amiante et provoque le cancer des ovaires. J&J fait face à des dizaines de milliers de poursuites en Amérique du Nord liées à sa poudre à base de talc.

Les 8,9 milliards de dollars de paiements aux victimes présumées seraient versés sur 25 ans "pour résoudre toutes les réclamations actuelles et futures relatives au talc", a déclaré J&J dans un communiqué.

La firme, qui avait initialement proposé 2 milliards de dollars, a déclaré qu'elle "avait obtenu des engagements de plus de 60.000 demandeurs actuels" pour soutenir l'accord.

J&J a noté qu'il n'admettait pas d'actes répréhensibles – mais combattre les affaires "prendrait des décennies et imposerait des coûts importants" avec "la plupart des demandeurs ne recevant jamais d'indemnisation", a déclaré Erik Haas, vice-président mondial des litiges du groupe pharmaceutique.

Les cabinets d'avocats représentant ce qu'ils ont décrit comme la majorité des victimes ont publié une déclaration disant que leurs clients soutenaient l'accord proposé.

"Ce règlement fournira une indemnisation rapide, substantielle et équitable aux demandeurs qui ne peuvent pas se permettre d'attendre plus longtemps une résolution", ont déclaré mardi les représentants des victimes dans un communiqué.