Bien qu'elles soient en retard, ces pluies donneront un coup de pouce aux agriculteurs qui tablent sur une bonne année à même de leur faire oublier la saison précédente, marquée par une sévère sécheresse nécessitant la mise en place de tout un programme spécial dédié.
D'ailleurs, la semaine écoulée a été rythmée par les précipitations qui ont atteint, mercredi, 101 millimètres (mm) à Chefchaouen, 66 mm à Tétouan, 61 mm à Casablanca, 56 mm à Tanger ou encore 55 mm à Larache. Mais comment ces pluies vont-elles impacter l'agriculture ?
Il est clair que ces pluies auront un effet positif sur l'évolution de la campagne agricole actuelle, notamment pour les cultures d'automne, les arbres fruitiers et les cultures fourragères. C'est ce qu'avait affirmé, récemment, le ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohamed Sadiki, qui a également précisé que les eaux de barrages destinées à des fins agricoles se sont élevées à 3,23 milliards de mètres cubes.
Parallèlement, le ministre a rassuré sur la poursuite des subventions aux fourrages et ce, en fonction des filières de production et de la situation de chaque région, ainsi que de l'élargissement des points d'eau destinés à l'abreuvement du bétail et de l'octroi d'un soutien exceptionnel aux filières du lait et des viandes rouges.
Aussi, ces premières pluies ont permis aux barrages d'enregistrer une légère hausse de leurs taux de remplissage. Ce bon départ donne une lueur d'espoir en un retour à la normale en matière de ressources hydriques.
Gare à l'euphorie !
Cependant, les récentes précipitations doivent nous interpeller sur la nécessité d'en profiter pleinement afin de se préparer aux périodes de rareté des pluies. Désormais, il est grand temps de passer à de nouvelles méthodes de gestion, aussi bien en matière d'agriculture que de gestion d'eau, pour une meilleure optimisation des ressources qui se veulent de plus en plus limitées.
Les pluies constituent ainsi une opportunité pour rassembler l'eau et opter pour le stockage via des techniques modernes et en faisant appel aux technologies avancées et innovantes. Ces mesures, et bien d'autres, sont à même de nous faire éviter la pénurie de l'eau potable, mais également de placer l'agriculture marocaine sur la bonne voie vers la durabilité visée.
Des infrastructures, le Maroc n'en manque pas pour relever le défi d'une gestion durable et efficace des ressources hydriques. Comme l'avait précisé le Chef du Gouvernement, Aziz Akhannouch lors d'un récent passage à la Chambre des représentants, le Maroc compte 149 grands barrages d'une capacité de plus de 19 milliards de m3, 137 petits barrages, 88 stations d'épuration d'eau potable, dont 9 usines de dessalement de l'eau de mer, 158 usines de traitement des eaux usées et 16 installations de dérivation des eaux, en plus de milliers de puits et de forages pour extraire les eaux souterraines.
Globalement, force est de relever que ces récentes pluies profiteront à l'économie en générale et pousseront les différentes institutions à revoir leurs prévisions de la valeur ajoutée agricole et aussi de la croissance économique pour cette année.
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