"Il s'agissait essentiellement de cultivateurs qui trouvaient que leurs intérêts étaient menacés par les dénonciations faites par M. Rakotoarisoa concernant notamment l’exploitation illicite des bois dans la forêt primaire de Moramanga", a indiqué Tita Raharijaona, avocat de la partie civile et représentant de plusieurs associations de protection de l'environnement.
Il a précisé qu’une personne a été l’instigateur de ce crime, amenant une foule de cultivateurs à s’en prendre à l’activiste écologiste âgé de 70 ans.
La peine prononcée contre les principaux mis en cause est assortie d’un paiement de 40 millions d’ariary (9000 dollars) de dommages-intérêts en faveur de la famille du défunt, alors deux autres individus ont écopé de trois ans de réclusion criminelle pour non-assistance à personne en danger.
Quant aux 23 autres accusés, ils ont été acquittés au bénéficie du doute.
L’association de protection de l’environnement "VOI Mialo", présidée par Henri Rakotoarisoa, s’activait dans la protection du dernier vestige de forêt primaire située entre les trois districts de Moramanga, Manjakandriana et Andramasina.
Cette condamnation est une grande première à Madagascar dans la mesure où les mis en cause dans des affaires semblables ont toujours pu échapper à la justice.
L’envoi immédiat par l’État d’une mission pour mener une enquête sur ce meurtre et la campagne de dénonciation effectuée par la société civile ont ainsi porté leurs fruits.
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