"Pratiquement, seules ces personnes doivent craindre pour leurs vies, et celles qui les entourent et qui les aiment doivent partager cette crainte en agissant positivement", a expliqué M. Himdi, dans un article intitulé "La deuxième dose booster : Une équité de protection pour les personnes vulnérables".
Dans ce sens, le chercheur a précisé que le fait de parler de vague, de BA.5, des deux doses booster, des espaces fermés, des gestes barrières, ne signifie nullement qu’il y a un risque pour la santé publique, ou une menace sur le système de santé ou des craintes de mesures restrictives contraignantes pour la vie sociale ou l’économie.
"Depuis son émergence, la Covid-19 a toujours tué de manière importante les personnes vulnérables (par l’âge ou la maladie) plus que les autres", a–t-il poursuivi, soulignant que l’évolution de la pandémie et du virus érode la protection des vulnérables sans cesse, et l’immunité s’érode avec le temps, chez les vulnérables en premier et plus vite.
Les études ont montré que cette deuxième dose booster, dite quatrième, rétablit le droit à la vie pour cette couche de la société vulnérable par l’âge ou par les maladies en réduisant au maximum cette iniquité, a-t-il ajouté.
Dans les autres pays, et au Maroc, la vulnérabilité et la non vaccination sont les deux pourvoyeurs de cas graves et de décès, a relevé M. Himdi, notant que durant l’actuelle vague, l’âge moyen des décès est de 68 ans, pratiquement 9 personnes sur 10 ont plus de 60 ans, et 19 décès sur 20 avaient au moins une maladie chronique.
D'après le chercheur, 86% des décès ont été enregistrés parmi les non vaccinés ou les incomplètement vaccinés, puisque la moitié n’a reçu aucune dose (malgré l’âge et les comorbidités), et que les trois quarts des incomplètement vaccinés n’avaient reçu qu’une seule dose ou deux doses et été infectés un an après leur dose.
"Dix personnes décédées étaient triplement vaccinées, avaient plus de 62 ans et des maladies chroniques, ont été infectées plus de six mois après leur dose booster au lieu des quatre mois recommandés", a-t-il indiqué.
Par ailleurs, durant une vague avec un nouveau variant plus contagieux, la priorité de la santé publique reste d’abord la première dose booster dite troisième, a-t-il estimé, relevant que néanmoins, les personnes très vulnérables et vulnérables même triplement vaccinées courent malgré tout actuellement un risque grandissant d’attraper le virus BA.5 et de faire des formes graves de Covid et de décéder.
"Il est hautement recommandé aux personnes très vulnérables (plus de 80 ans, sous dialyse, ayant reçu une greffe d’organe, présentant plusieurs maladies chroniques, ayant des cancers ou des médicaments immunodépresseurs) de bénéficier de cette deuxième dose booster, dite quatrième dose, le plus vite possible", a-t-il fait savoir, indiquant qu’il est dans l’intérêt des autres personnes vulnérables de faire pareil dès que possible.
"Les études et la vaccination dans la vie réelle de millions de personnes dans les autres pays ont montré la sécurité de cette dose de rappel et surtout son efficacité qui réduits de 80 à 90% le risque d’hospitalisations, de formes graves et de décès par rapport à ceux qui n’ont reçu que la première dose booster", a insisté M. Himdi.
Et de conclure qu’en attendant des vaccins plus efficaces sur les variants et plus durables dans le temps et en attendant que ce virus soit vaincu, aucune vie ne devrait être perdue alors que nous pouvons éviter ces pertes de vies humaines.
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