Cette rencontre a servi de plateforme d'échanges et de partage avec tous les partenaires locaux, régionaux, nationaux et étrangers, en vue de réussir les grands objectifs partant, de l'élaboration d’une feuille de route pour une bonne mise en exécution du projet.
Financé par le ministère fédéral allemand de l'environnement et de la sécurité nucléaire (BMU) et dirigé par l'université de Rostock et l'Institut Leibniz de recherche sur la mer Baltique de Warnemünde (IOW), ce projet s’assigne pour objectifs le développement et la mise en place de solutions durables pour la gestion des déchets dans le secteur du tourisme en Afrique du Nord afin de protéger les écosystèmes marins.
Pour ce faire, un consortium de 10 institutions différentes, composé d'universités, d’organismes publics, de groupes de réflexion et d'entités privées, s'attaquera aux défis posés par les déchets marins liés au tourisme dans le cadre du projet "TouMaLi".
Intervenant à l'ouverture de cette rencontre, le président de l’Université Cadi Ayyad (UCA) de Marrakech, My Lhassan Hbid, a mis l’accent sur l’importance accordée par cette université à la recherche scientifique, telle que traduite par la mobilisation de 20% du budget de cet établissement d'enseignement supérieur, à sa promotion.
"Le projet TouMali vise principalement la réduction de la pollution des plages engendrée par l'activité touristique, à travers l’étude des quantités et des principales sources de déchets marins dans les destinations touristiques", a-t-il insisté, relevant que cette initiative fournira ainsi des solutions durables en envisageant le développement d'un cadre juridique, de structures organisationnelles, d'outils financiers et d'approches techniques dans les pays ciblés par ce projet.
De son côté, le deuxième Secrétaire aux affaires économiques et de l’administration à l’ambassade de la République fédérale d’Allemagne à Rabat, Cyrus Royamanech, a fait part de l’engagement de la coopération allemande à soutenir ce genre de projets environnementaux, qui vise à mettre en œuvre des approches de surveillance des déchets marins et de renforcer les capacités de surveillance des institutions locales dans l’objectif d’établir la base d'une évaluation à long terme de l'abondance et de la distribution des déchets marins.
Le directeur régional de l’environnement à Marrakech-Safi, Nourredine Brine, s’est félicité, pour sa part, de la mise en place de ce projet ambitieux, qui vise à réduire l’impact de la pollution, qui représente un vrai défi pour l’humanité.
Dans ce cadre, il a passé en revue les différentes mesures et initiatives lancées par le Maroc pour faire face à ce défi, dont la promulgation d’une loi interdisant la fabrication, l'importation, l'exportation, la commercialisation et l'utilisation des sacs en plastique, le lancement de l'opération "Zéro Mika" (Zéro plastique) visant à éradiquer les sacs en plastique et la mise en place du programme national de surveillance de la qualité des eaux de baignade.
Le secrétaire général de l’Association régionale de l’industrie hôtelière à Marrakech, Mustapha Amalik, s’est félicité, quant à lui, de l’initiative d’associer les professionnels du secteur du tourisme à ce projet, relevant que le Maroc ne cesse d'oeuvrer en vue de promouvoir un tourisme durable et respectueux de l’environnement.
Dans ce contexte, il a tenu à rappeler la publication du Guide de Bonne gestion en hôtellerie (BGH) visant à appliquer les meilleures pratiques disponibles en vue de minimiser l’impact nocif sur les ressources naturelles et d’intégrer la gestion des déchets dans le modèle de management des établissements hôteliers.
Outre les résultats économiques, le projet TouMali contribuera à préserver les emplois existants dans le secteur du tourisme et à en créer de nouveaux, à améliorer la santé de la population ainsi que l'environnement marin et les écosystèmes connexes.
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