Le nombre de femmes s'étant donné la mort au Japon a augmenté pour la deuxième année consécutive en 2021, totalisant 7 068, probablement en raison de l'impact persistant de la pandémie de coronavirus, selon des données gouvernementales publiées mardi.

Mais avec moins d'hommes qui se suicident, le nombre total de suicides dans le pays a diminué de 74 pour atteindre 2100, un chiffre néanmoins supérieur de 838 à celui de 2019, avant l'épidémie de Covid-19.

"L'effet de la pandémie de coronavirus semble se manifester de diverses manières", rapporte l’agence Kyodo, citant un responsable du ministère de la Santé travaillant sur les mesures de prévention des suicides.

Le nombre de suicides parmi les élèves des écoles primaires, des collèges et des lycées a baissé de 26 à 473 après avoir atteint un record de 499 en 2020, mais le même responsable a indiqué que ce chiffre "restait à un niveau élevé qui doit être surveillé de près."

En ce qui concerne les raisons des suicides chez les femmes, les problèmes de santé sont les plus courants, représentant 4 375 cas, soit 144 de moins qu'en 2020, suivis par les problèmes familiaux tels que les discordes conjugales et le pessimisme quant à l'avenir de la famille, représentant 1 357 cas, soit 65 de plus.

Les personnes citant des problèmes liés à l'économie et à la vie ont augmenté de 29 à 454, avec 185 femmes qui se sont suicidées à cause de difficultés à gagner leur vie, selon les données.

Parmi les étudiants, 11 élèves de l'école primaire, 148 du collège et 314 du lycée se sont suicidés en 2021, en invoquant des raisons telles que la maladie mentale, notamment la dépression, de mauvais résultats scolaires et la discorde dans les relations avec leurs parents.

Les données ont été compilées par le ministère de la Santé, du Travail et de la Protection sociale sur la base des statistiques de suicide publiées par l'Agence nationale de police.