Intervenant lors d'une émission de la télévision américain CBS, Malpass a évoqué l'impact de cette escalade sur les prix des denrées alimentaires et du pétrole qui sont déjà à un niveau élevé en raison de la spirale inflationniste.
Evoquant les répercussions sur la Russie, soumise par les pays occidentaux à une salve de sanctions, il a indiqué que "s'ils sont capables d'empêcher la Banque centrale de Russie de fonctionner, cela aurait vraiment un effet sur la Russie et le peuple", ajoutant que les sanctions ne touchent "apparemment pas l'industrie pétrolière et gazière".
Le patron de l'institution financière internationale a estimé qu'il y aurait une pression à la hausse à court terme sur l'énergie, y compris le gaz naturel liquéfié, mais d'autres options sont disponibles à long terme.
"Les marchés regardent vers l'avenir afin de pouvoir scruter l'horizon temporel de cinq ans et se rendre compte qu'il y a beaucoup d'énergie disponible si elle est mobilisée, il existe des alternatives à la domination russe sur le marché du gaz", a-t-il déclaré. S'agissant de l'action de la Banque mondiale face à cette crise, Malpass a déclaré que son organisation disposait d'"instruments" pour aider à faire face aux flux de réfugiés ainsi que des programmes d'aide dans les pays voisins de l'Ukraine pour fournir une assistance.
La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a estimé, de son côté, que la crise actuelle "entraîne déjà de graves incidences économiques qui empireront à mesure qu’il perdure", mettant en garde qu' "au-delà de l’Ukraine, les répercussions du conflit présentent de sérieux risques économiques pour la région et le monde entier".
"Cette crise intervient à un moment délicat, alors que l’économie mondiale est en train de se relever des ravages de la pandémie de COVID-19, et elle menace de réduire à néant une partie de cette amélioration", a-t-elle indiqué dans un communiqué samedi.
La DG de l'institution financière internationale a évoqué "les implications qu’il pourrait avoir notamment sur le système financier et son fonctionnement, les marchés des matières premières et, plus directement, les pays ayant des liens économiques avec la région".
"Nous nous tenons prêts à aider nos pays membres si cela s’avère nécessaire, en étroite coordination avec nos partenaires internationaux", a-t-elle assuré.
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