Six ans après ces attaques qui ont frappé Paris et sa banlieue proche Saint-Denis et profondément traumatisé tout un pays, la justice française entame un procès hors norme prévu pour durer au moins neuf mois.
Le procès sera la plus grande audience criminelle jamais organisée en France. Il a nécessité deux ans de préparation et la construction d'une salle d'audience ad hoc au cœur de l'historique palais de justice de la capitale, pouvant accueillir jusqu'à 500 témoins et 300 avocats.
La procédure est composée de 472 tomes et d'un million de pages de documents. Il s'agit de l'une des instructions les plus volumineuses de l'histoire de l'antiterrorisme en France.
En raison du très grand nombre de victimes, la cour procédera pendant deux jours à l'appel des près de 1.800 parties civiles constituées et examinera d'éventuelles nouvelles constitutions, avant de faire l'appel de plus d'une centaine de témoins.
En outre, cinq semaines d'audition, de fin septembre à fin octobre, sont prévues pour les victimes et seule une partie, environ 300, des proches de victimes et rescapés des attaques témoignera à la barre.
La cour d'assises spéciale de Paris va ainsi juger 20 accusés, dont Salah Abdeslam, seul survivant des commandos qui ont ciblé la salle de spectacle du Bataclan, des terrasses de cafés et restaurants parisiens ainsi que les abords du Stade de France.
Parmi les 20 accusés jugés, seuls 14 seront présents, dont 11 détenus et trois laissés libres. Les six autres seront jugés par défaut, dont cinq présumés morts en zone irako-syrienne. Douze des 20 accusés encourent la réclusion criminelle à perpétuité.
Selon les médias du pays, un verdict est attendu autour du 25 mai 2022.
Ce procès sera le deuxième en matière de terrorisme, après celui des attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher, à être intégralement filmé au titre des archives audiovisuelles de la justice.
Le 13 novembre 2015, la France a été endeuillée par des attentats sanglants qui avaient plongé le pays dans la consternation et suscité une vague de condamnations internationale.
Les investigations ont révélé l'existence d'une cellule djihadiste derrière ces attentats, revendiqués par l'organisation terroriste dite "État islamique", avec des ramifications en Europe, notamment en Belgique. Le 22 mars 2016, la même cellule avait mené des attentats à l'aéroport et dans le métro de Bruxelles, tuant 32 personnes.
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