Un cas de fièvre hémorragique Ebola a été détecté, samedi dernier, à Abidjan chez une jeune Guinéenne de 18 ans, arrivée en Côte d'Ivoire le 11 août en provenance de la ville guinéenne de Labé, un trajet de plus de 1.500 km qu'elle a fait par la route.
"L'amélioration des symptômes de la maladie et l'amélioration du tableau clinique en 48 heures suscitent des interrogations, connaissant l'évolution classique de la maladie", a écrit le ministre guinéen de la Santé, Rémy Lamah, dans un courrier officiel.
"Considérant tout ce qui précède, la Guinée sollicite auprès des autorités ivoiriennes à travers l'OMS une re-confirmation de ce cas à travers l'Institut Pasteur de Dakar et si possible un autre laboratoire accrédité", a ajouté Lamah.
Ebola est une maladie virale souvent mortelle, qui touche les humains et d'autres primates. Le taux de létalité moyen est d'environ 50%, selon l'Organisation mondiale de la santé.
58 cas contacts de la jeune fille
La Côte d'Ivoire a recensé 58 cas contacts avec une jeune Guinéenne testée positive au virus Ebola à Abidjan, a indiqué ce jeudi l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La jeune Guinéenne avait quitté par la route la semaine dernière la Guinée pour se rendre dans la capitale économique ivoirienne, distante de 1.500 km, faisant ainsi “58 contacts sur son trajet et également dans les familles au point de départ à Labé”, a déclaré l’expert de OMS, Georges Kizerbo, lors d'un point de presse en ligne de la branche Afrique de l'organisation.
Un médecin ivoirien a précisé que 70 personnes étaient à bord du car dans lequel a voyagé la jeune femme dont “33 sont arrivées à Abidjan, et le reste est disséminé dans toute la Côte d'Ivoire” sachant que le car a notamment fait escale à Duékoué et Guezabo (Ouest), ainsi que dans la capitale administrative ivoirienne Yamoussoukro.
Selon le ministre ivoirien de la Santé, Pierre Demba, lors du même point de presse, “un maillage a été fait et nous avons pu circonscrire les communautés dans lesquelles ces personnes vivent”, ajoutant que l'accent a été mis sur “la veille sanitaire: informer tous nos centres de santé et les structures communautaires pour que des cas éventuels puissent être indiqués et pris en charge, ce qui a amené à dénoncer des cas qui se sont avérés faux”.
La Guinée, assistée de l'OMS, a livré à son voisin 5.000 doses de vaccin anti-Ebola deux jours après l'annonce, le 14 août, de la détection du virus sur la jeune femme infectée, et les vaccinations ont débuté lundi en Côte d'Ivoire. Bien que la Côte d'Ivoire ait des frontières communes avec la Guinée et le Liberia, le pays n'avait enregistré aucun cas confirmé de la maladie à virus Ebola depuis 1994.
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