Une mort troublante. Ce lundi 13 juin, l'ancien footballeur nigérian Akeem Omolade a été retrouvé sans vie dans une voiture, à Palerme, en Italie. Âgé de 39 ans, il ne souffrait d'aucun problème de santé connu et aucune trace de lésions externes n'aurait été constatée. La thèse d'un fait divers semble donc écartée. Les circonstances de ce drame sont donc toujours inconnues pour le moment.
Mais selon la presse sicilienne, Akeem Omolade aurait récemment passé une série d'examens à l'hôpital car il se plaignait de douleurs mystérieuses à une jambe. Les tests n'avaient toutefois rien décelé. Le jour de son décès, l'ancien attaquant devait d'ailleurs se rendre à l'hôpital pour de nouveaux examens, dans l'espoir de trouver une explication à ce trouble physique. A cause de sa douleur, il ne pouvait plus se déplacer seul. Il avait donc fait appel à un ami pour venir le chercher en voiture. Mais à peine installé dans le véhicule, l'ancien athlète s'est évanoui, avant de décéder.
Akeem Omolade, un symbole de la lutte contre le racisme
S'il n'a pas connu une grande carrière de footballeur, Akeem Omolade a tout de même évolué en Série B dès l'âge de 17 ans, dans le club de Trévise. Il a ensuite disputé quelques matchs de Serie A sous les couleurs du Torino. Mais ses performances n'ont pas suffi à convaincre les dirigeants du club qui n'ont pas souhaité le conserver. Après avoir mené une carrière plus anonyme, il a finalement pris sa retraite sportive en 2014 alors qu'il évoluait dans le club de Mazara.
En 2001, Akeem Omolade avait tout de même été un symbole de la lutte contre le racisme dans les stades. Alors qu'il portait le maillot de Trévise, il avait fait l'objet d'injures et d'intimidations de la part des ultras du club qui avaient protesté contre son achat en raison de sa couleur de peau. Pour manifester leur soutien, tous les joueurs de Trévise, y compris l'entraîneur et le banc de touche, étaient entrés sur le terrain avec le visage peint en noir, en signe de solidarité.