"Nous constatons aujourd’hui une forte concentration des salles de cinémas dans les grandes villes, alors que les projets d’implantation, essentiellement français, se multiplient, toujours dans ces mêmes villes", a estimé dans un entretien à la MAP l'initiateur de ce projet qui vise principalement à élargir le public du 7è art et à créer de la cinéphilie.
A cet effet, "notre projet CinéMaroc entend créer un réseau de salles de cinémas dans les petites et moyennes villes du Royaume et à conquérir un nouveau public qui constituera le socle du développement de l’industrie cinématographique marocaine de demain", a-t-il souligné.
Ce nouveau réseau de cinémas bénéficiera d’une cellule de programmation et de communication mutualisée qui sera chargée de transmettre tous les éléments et outils permettant aux différents sites de mettre en œuvre rapidement les diverses animations à l’échelle locale.
"De nombreuses villes possèdent encore une salle de cinéma, aujourd’hui fermée", déplore le directeur de l’agence, précisant que "le développement d’un nouveau réseau de cinémas s’appuiera ainsi sur l’existant".
Il a fait savoir qu’une étude sera lancée afin de bien déterminer le potentiel de chaque salle de cinéma, dont la nature du quartier, la densité de la population, la proximité des établissements scolaires et des centres culturels ainsi que les possibilités de transport, entre autres.
Les façades et entrées seront restaurées en respectant "l’architecture initiale", dans le souci de conserver le cachet de l’établissement afin d’entretenir la relation entre le public et sa salle, a-t-il assuré.
Zemmouri a expliqué qu’une grille tarifaire adaptée sera mise en place afin de rendre accessible les salles au plus grand nombre de Marocains. Sur la base d’un plein tarif, des prix réduits seront proposés, afin que chacun en bénéficie, a-t-il dit.
Ainsi, "il sera proposé aux propriétaires la prise en charge de la rénovation de la salle de cinéma ainsi que la gestion de son exploitation. Ils bénéficieront d’un loyer et d’un intéressement sur le chiffre d'affaires, en fonction de la taille de la salle et son volume", a-t-il poursuivi.
Au début des années 80, le parc cinématographique marocain comptait près de 280 salles et drainait environ 50 millions de spectateurs par an. En 2021, 28 cinémas seulement (70 écrans numérisés) sont encore en activité et ils attirent moins de 2 millions de spectateurs, a-t-il relevé avec grand regret.
"Le manque d’entretien des salles et la concurrence des VHS puis des DVD piratés sont les principales causes de ce déclin", a fait observer Zemmouri.
Outre l’ambition de favoriser l'accès des Marocains aux salles de cinéma, CinéMaroc vise également à promouvoir le cinéma national à l’étranger, à travers sa plateforme "FilmExport" et entend créer un marché de film qui permettra de définir une topographie réelle des échanges entre les différents acteurs de distribution et d’exploitation du cinéma national et international.
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