Dans un entretien à la MAP, l'artiste peintre Abdelkader Laraj, qui expose ses œuvres à la So Art Gallery à Casablanca (10 mars au 11 avril) à l'occasion d'un solo show intitulé "Espaces Habités", livre les secrets d'un parcours aussi unique qu'instructif.

Vous êtes actuellement un peintre reconnu, comment votre talent a fini par éclore?

Je suis un artiste autodidacte, j'ai tout appris en côtoyant les artistes, les musiciens et les cinéastes.

Dans ce monde riche en culture, en échange, en création et en connaissance, j'ai eu la chance de côtoyer de grands noms de la scène artistique, notamment Mohammed Laamlihi et Mohamed Chabba, deux grandes icônes de l'art plastique.

Vient par la suite ma participation à des évènements culturels, notamment le Moussem d'Asilah.

Ces expériences ont forgé ma personnalité et enrichi mon savoir artistique, une donne qui m'a permis de mieux maîtriser les outils de travail et mieux concevoir mes toiles qui traduisent mes mondes, mes visions et mon imagination.

Qu'en est-il de votre regard solitaire porté sur le monde?

Dans mon atelier, je donne libre champs à mon imagination. Je crée des mondes selon un concept et une vision qui me sont propres.

Mes œuvres sont le résultat d'une vision personnelle, emportée par les éléments et les connaissances que j’ai acquis en côtoyant de grands noms de la scène plastique marocaine, en particulier Mohamed Lamlihi et Mohamed Chabâa.

Quelles sont vos références dans le monde de l’art plastique?

Depuis les années 60, j’ai côtoyé l’élite intellectuelle et artistique et fréquenté des acteurs majeurs de ma génération, dont des romanciers, des poètes, des plasticiens, des hommes de théâtre, des cinéastes et des musiciens.

Les œuvres que j'expose sont le résultat d'une large imagination et d’une conception individuelle de l’être et des choses. Elles sont le fruit d’un travail qui a duré toute la période, qui s'est caractérisée par la pandémie du Coronavirus.

Mes visites aux musés du mondes, notamment en Espagne, aux Etats-Unis et au Brésil, ont également enrichi ma culture et forgé chez moi une culture et un savoir plastique qui m’est propre.