Le CDC (Centres américains de contrôle des maladies et de la prévention, Centers for Disease Control and Prevention) déclasse le Maroc suite à l'évolution inquiétante de la pandémie dans le Royaume. Donc, les autorités sanitaires des USA ont positionné le Maroc au niveau 4 "très haut risque" dans la liste regroupant les pays qui enregistrent des cas de contamination Covid-19 chez plus de 500 à 100.000 habitants au cours des 28 derniers jours. 

 

« En raison de la situation actuelle au Maroc, même les voyageurs entièrement vaccinés encourent le risque de contracter et de propager des variantes du COVID-19 », indique le CDC, recommandant ainsi aux citoyens américains d’éviter de se rendre au Maroc, sauf pour des cas obligatoires. Et dans cette situation, les autorités sanitaires demandent à ce que la personne soit au moins complètement vaccinée avec un vaccin autorisé par la FDA (Comirnaty et Pfizer-BioNTech, Moderna et Janssen) ou l’OMS (AstraZeneca, Sinopharm, Pfizer-BioNTech, Janssen, Covishield, Moderna et Sinovac).

Notons, en outre, que, dans la même liste, au même niveau 4 se trouvent les Bahamas, Haïti, Kosovo, et le Liban.

 

Un exemple parmi tant d'autres...

 

"C'est à juste titre que les autorités des USA conseillent à leurs citoyens d'éviter le royaume du Maroc. Avec cette forte recrudescence des cas Covid-19 en un temps très court dans le pays, il est évident que tout un chacun doit s'inquièter!", nous confie un médecin sous couvert d'anonymat au sein de l'Hôpital Moulay Youssef à Casablanca, révélant qu'il y a un laisser-aller patent et pas qu'au sein de l'établissement où il officie mais dans plusieurs hôpitaux du royaume.

Pour lui, récemment les choses ont dérapé car certaines personnes travaillant à l'hôpital veulent plutôt percevoir des pots-de-vin pour faire leur travail...

 

"Quand les gens viennent se faire dépister, ils se retrouvent face à l'anarchie la plus totale. Aucun respect des mesures sanitaires, aucune supervision de la part des responsables, les chapiteaux de dépistage sont plein à ras bords, les chapiteaux de consultation aussi...Pis encore, les agents sur place font exprès de disparaître pendant des heures, laissant ces gens poiroter pendant des heures au risque d"'être contaminés ou de contaminer leurs paires testés négatifs", s'indigne notre source qui se demande pourquoi aucun responsable du ministère de la Santé ne vient faire des inspections à l'improviste?!... 

 

Ces révélations d'un professionnel de la santé qui constate quotidiennement de visu ce désordre résultant d'une forme de je-m'en-foutisme doublée d'une absence d'autorité laissent perplexes plus d'un...Elles dévoilent aussi des tentatives de corruption dissimulées in situ et éclairent aussi sur le pourquoi de la hausse soudaine de cas Covid-19, et ce malgré le couvre-feu et les différentes mesures instaurées par les autorités marocaines...

 

"Finalement, au Maroc si les hauts responsables prennent au sérieux la pandémie et le bien-être des habitants, le petit personnel et les petites mains font tout saboter...Des barrages de la police et de la gendarmerie sont installés certes d'ici et de là, mais ce n'est pas ce qui empêche le corona de sévir! Il faut au moins donner l'exemple dans les endroits publics avec de la rigueur et le strict respect des mesures (port du masque , désinfectant à portée de main, la distance réglementaire...)", a fait savoir à Lesinfos.ma un retraité, qui s'est rendu avec sa femme à l'hôpital Moulay Youssef à Casablanca récemment pour se faire dépister pour une deuxième fois, après avoir été testés positifs une quinzaine de jours auparavant.

 

Et de signaler : "Je connais plusieurs personnes qui ont chopé ce virus ici même à l'intérieur de cet hôpital public. Mais que peuvent-ils faire ces pauvres? Faute de moyens pour pouvoir payer un laboratoire privé, ils n'ont pas d'autres choix!"

 

De l'avis général des patients familiers de l'hôpital Moulay Youssef, c'est à cause de la nouvelle direction. D'aucuns se rappellent en effet du temps de Fouad Jettou, l'ancien médecin-directeur de cet établissement qui gérait les choses avec fermeté et qui avait, en 2009 lors des infections H1N1, fait en sorte pour que tout soit réglé comme du papier à musique...Révolu est ce temps-là paraît-il!

 

Meyssoune Belmaza