Le crédit en berne : Faible croissance en 2023, le secteur privé à la peine

Le crédit en berne : Faible croissance en 2023, le secteur privé à la peine
Source : EL BARHRASSI Meryem
31/01/2024 10:55

Les statistiques monétaires de Bank Al-Maghrib révèlent un ralentissement marqué du crédit bancaire en 2023, avec une croissance anémique de 1,1%, signe d'une dynamique économique peu stimulante. Le secteur non financier privé, moteur traditionnel de la croissance, semble faire du surplace, suscitant des interrogations sur les raisons profondes de ce fléchissement.

En 2023, le crédit bancaire aux ménages et aux entreprises privées au Maroc a enregistré une croissance modeste de 1,1%, marquant un net recul par rapport aux 7,4% enregistrés en 2022. Selon les dernières données monétaires de Bank Al-Maghrib, l'encours total du crédit atteint 1.114,5 milliards de dirhams, avec une hausse globale de 5,2%.

Cette augmentation, cependant, est principalement alimentée par les créances diverses sur la clientèle, majoritairement destinées à d'autres institutions financières telles que les compagnies d’assurance, les caisses de retraite et les sociétés de financement. Leur encours a progressé de 19%, atteignant plus de 200 milliards de dirhams.

En revanche, le secteur non financier privé, moteur traditionnel de l'économie marocaine, a connu une croissance décevante de seulement 1,1%, soit 9 milliards de dirhams, sur un encours total de 832 milliards de dirhams. Les entreprises privées semblent stagner avec un encours de 443,6 milliards, tandis que les ménages affichent une croissance de leurs financements de 2,2%, atteignant un encours de 388,3 milliards.

Le ralentissement du crédit semble également accompagné d'une augmentation des créances en souffrance, générées en grande partie par les ménages et les entreprises privées. Ces créances en souffrance ont progressé de 4,9%, atteignant 93,1 milliards de dirhams, représentant 8,3% de l'encours global du crédit.

Certains analystes attribuent ce ralentissement à la politique monétaire de Bank Al-Maghrib, qui a augmenté son taux directeur à trois reprises en 2022 et 2023 pour faire face aux pressions inflationnistes. Cependant, d'autres estiment que les causes du fléchissement économique vont au-delà des mesures monétaires, soulignant que l'inflation persiste malgré les efforts de la Banque Centrale pour la contenir.

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