Selon le Haut-commissariat au plan (HCP), le déficit commercial du Maroc aurait enregistré une baisse significative, passant de 23,2% du PIB en 2022 à 20% en 2023. Les cours des matières premières, la performance des échanges de services, et une augmentation de 7% dans le volume des exportations de biens ont tous contribué à ce revirement économique, marquant également le retour d'un excédent au compte courant pour la première fois depuis 2006.

Le Maroc aurait connu une amélioration notable de son déficit commercial en 2023, selon le dernier rapport du Haut-commissariat au plan (HCP). Le déficit, qui aurait représenté 20% du PIB cette année, montre un soulagement par rapport aux 23,2% enregistrés en 2022. Ce changement serait attribuable à la tendance favorable des cours des matières premières, notamment dans les secteurs énergétique et alimentaire, bien que cela ait nui à la valeur des exportations nationales.

L'atténuation du déficit commercial a été également soutenue par la performance positive des échanges de services, avec les secteurs du voyage et du transport jouant un rôle clé. Le déficit en ressources aurait ainsi diminué pour atteindre 10,1% du PIB en 2023, comparé à 14,5% en 2022, selon le HCP.

Pour la première fois depuis 2006, le compte courant du Maroc aurait enregistré un excédent, atteignant environ 0,1% du PIB. Ce résultat positif prend en compte la persistance du rythme croissant des transferts des Marocains résidents à l'étranger (MRE), une tendance qui a joué un rôle stabilisateur.

Cependant, le ralentissement du commerce mondial a eu un impact négatif sur la demande adressée à l'économie marocaine. Malgré cela, les exportations des métiers mondiaux, en particulier dans l'automobile et l'électronique, ont maintenu leur dynamisme. Les exportations de phosphates et de produits dérivés ont en revanche subi une contreperformance en raison d'une réorientation de la demande et des barrières tarifaires imposées par les États-Unis aux engrais chimiques.

En termes de volume, les exportations de biens ont enregistré une hausse de 7%, tandis que les importations de biens ont augmenté de 6,1%, principalement en raison de l'accroissement des biens d'équipement et des produits finis de consommation. Néanmoins, cette croissance a été tempérée par le recul des volumes importés en demi-produits, notamment en ammoniac et en produits alimentaires.