Toshiba, l'un des piliers de l'industrie technologique japonaise aux côtés de Sony et Panasonic, a officiellement été retirée de la Bourse de Tokyo, marquant la fin d'une présence boursière qui a duré 74 ans. Fondée à partir d'une usine en 1875, la société a connu diverses évolutions, fusionnant avec la Tokyo Electric Company en 1939 avant d'être rebaptisée Toshiba en 1978.
Au cours de son existence, Toshiba a excellé dans un éventail d'industries allant de l'énergie aux semi-conducteurs, en passant par les transports, les ascenseurs et l'informatique. Son succès a coïncidé avec la montée en puissance de l'économie japonaise après la Seconde Guerre mondiale.
Cependant, les récents vents contraires ont précipité le déclin de Toshiba, la plaçant en vente depuis 2021. La privatisation orchestrée par le consortium japonais Japan Industrial Partners (JIP), avec un accord estimé à 14 milliards de dollars, a été officialisée ce mercredi. Taro Shimada, directeur général de Toshiba, demeurera en fonction, concentrant ses efforts sur les services numériques pour stimuler la rentabilité de l'entreprise.
Des mesures pour la résurgence
Les premières mesures sous la nouvelle direction ont déjà été lancées, avec la conclusion d'un accord stratégique avec l'investisseur Rohm. Cette collaboration vise à la fabrication de puces pour le contrôle de l'alimentation électrique des appareils électroniques. Des experts estiment que la décision de radier l'entreprise de la Bourse pourrait être bénéfique, offrant à Toshiba l'opportunité de se relancer.
Des années de difficultés
Cette décision découle de pressions exercées par des investisseurs étrangers, consécutivement à un scandale comptable majeur en 2015 et des problèmes dans la filiale de technologie nucléaire. En 2020, déjà en difficulté, Toshiba annonçait la cessation de son activité dans le secteur des PC. Damien Tong, responsable de la recherche au Japon chez Macquarie Capital, souligne que les difficultés de Toshiba résultent d'une combinaison de mauvaises décisions stratégiques et de malchance.
Un avenir incertain
Avec environ 106 000 employés et des activités considérées comme essentielles pour la sécurité nationale, l'avenir de Toshiba demeure incertain. Certains analystes suggèrent même la possibilité d'un démantèlement pour accroître sa valeur. Le gouvernement japonais, en tant qu'acteur clé dans ce nouveau chapitre de l'histoire de Toshiba, surveillera de près l'évolution de la situation.
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