Lors d'une réunion du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, le Maroc a soulevé la préoccupation croissante concernant les connexions entre les groupes terroristes, les groupes criminels, et les mouvements séparatistes en Afrique. L'ambassadeur marocain auprès de l'UA a mis en lumière cette menace complexe et ses conséquences économiques considérables pour le continent.

Devant le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA), réuni en visioconférence le 27 octobre à Addis-Abeba pour examiner le rapport du Président de la Commission de l'UA sur le terrorisme, l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'UA et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, a exprimé des inquiétudes profondes. Il a souligné que la menace terroriste en Afrique est de plus en plus préoccupante, avec des conséquences économiques dévastatrices.

Une menace bien ancrée

L'Afrique a subi une perte économique de 171 milliards de dollars au cours de la dernière décennie en raison du terrorisme, a averti le diplomate marocain. Il a également noté que le continent africain a dû supporter seul les conséquences des déplacements de combattants terroristes étrangers qui trouvaient refuge sur son sol.

Collaboration inquiétante entre divers groupes

Mohamed Arrouchi a mis en évidence une tendance préoccupante : la collaboration croissante entre les groupes terroristes, les groupes armés non étatiques, les mouvements séparatistes, les bandes criminelles et les ravisseurs contre rançon, quel que soit leur crédo idéologique. Cette collaboration devient de plus en plus dangereuse en raison des flux financiers illicites et de la prolifération des armes légères et de petit calibre.

Un appel à l'action

Le Maroc a appelé le Conseil de paix et de sécurité de l'UA à examiner d'urgence les conséquences à long terme de cette situation dangereuse. Il recommande que des mesures soient prises pour remédier à la coopération et aux liens entre les terroristes et d'autres groupes criminels, séparatistes et liés à la criminalité organisée transnationale. Selon l'ambassadeur marocain, la stratégie de l'UA doit aller au-delà des seuls groupes Daech et Al Qaeda et s'attaquer également à ces connections complexes qui menacent la sécurité du continent.

Le Maroc attire ainsi l'attention de la communauté internationale sur un défi de plus en plus pressant en Afrique, à savoir la nécessité de comprendre les liens entre ces divers groupes et de mettre en place des réponses adaptées pour préserver la paix et la sécurité sur le continent.