Lors d'un colloque national à Salé, la ministre déléguée en charge de la Transition numérique annonce les ambitions du Maroc en matière d'intelligence artificielle. Le pays est l'un des pionniers à répondre à l'appel de l'UNESCO pour une IA éthique, et des projets clés sont en cours pour développer cette technologie tout en respectant les droits de l'Homme.

Le Maroc, dans sa quête pour renforcer son rôle dans le domaine de l'intelligence artificielle, cherche à mettre en place un système dédié à cette technologie. Lors d'un colloque national portant sur "l'utilisation et le développement d'une intelligence artificielle responsable au Maroc", organisé en collaboration avec l'UNESCO, la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la réforme de l'administration, Ghita Mezzour, a partagé les aspirations du pays à devenir un acteur majeur de l'IA en promouvant l'éthique et l'innovation.

Le Maroc, pionnier de l'IA responsable

Le Maroc a été l'un des premiers pays à répondre à l'appel de l'UNESCO pour une intelligence artificielle éthique. Le pays a adopté les recommandations de l'UNESCO sur l'éthique de l'IA lors de la 41ème session de la Conférence générale de l'UNESCO en 2021. La ministre Mezzour souligne que le Maroc est résolu à concrétiser ces recommandations en mettant en place un système d'IA éthique.

Des projets en pleine expansion

Le Maroc est en train de développer une série d'initiatives dans le domaine de l'IA, notamment la création de centres de recherche et de développement à Oujda, Rabat, Fès et Benguerir, tous dédiés à l'IA. Le but est de profiter des nombreuses opportunités offertes par cette technologie, tout en garantissant une approche éthique. Les objectifs incluent la création de nouveaux services, emplois et compétences, le renforcement du secteur des start-ups et le développement de services délocalisés.

Les droits de l'Homme au cœur de l'IA

Le Maroc ne se contente pas de développer l'IA, il s'engage à garantir que cette technologie respecte les droits de l'Homme. Le secrétaire général du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Mounir Bensalah, a souligné l'importance de veiller à ce que les systèmes d'IA ne violent pas les droits de l'Homme, protègent la vie privée et luttent contre la discrimination.

Cet atelier de deux jours, abordant divers thèmes tels que les opportunités et défis de l'IA au Maroc, les répercussions sur la population et l'impact sur l'économie et les infrastructures, marque un engagement clair du Maroc en faveur de l'IA responsable et éthique.