Le procureur général du Roi près la Cour de cassation, El Hassan Daki, a souligné l'importance cruciale des enquêtes financières parallèles dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Il a mis en avant le rôle essentiel de ces enquêtes dans la distinction entre les capitaux licites et illicites, lors de son discours d'ouverture de l'Atelier régional du Groupe d'Action Financière du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (GAFIMOAN) sur les enquêtes financières parallèles.
Distinguer les capitaux : Un prélude fondamental
Lors de cet atelier organisé en partenariat avec l'Autorité nationale du renseignement financier (ANRF) et l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, M. Daki a souligné que les enquêtes financières parallèles demeurent le moyen le plus efficace pour les organismes d'investigation de différencier les capitaux licites des capitaux illicites.
Un critère d’engagement de l’Etat
Il a également souligné que le succès des enquêtes financières est un critère essentiel pour mesurer l'engagement de l'État dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, conformément aux normes du Groupe d'Action Financière.
M. Daki a souligné l'importance de la coordination entre le ministère public, les mécanismes de supervision, l'ANRF et la police judiciaire pour mener à bien les enquêtes financières parallèles.
Renforcement de la qualification et des compétences
Il a également insisté sur l'importance de former et de qualifier les ressources humaines pour lutter contre ces crimes, en particulier le développement des capacités des organes chargés d'enquêter sur ces infractions.
Le procureur général a souligné que, compte tenu de l'évolution du commerce électronique, de l'utilisation croissante des monnaies virtuelles et de la prolifération des moyens de paiement modernes, il est essentiel de s'appuyer sur la technologie et les techniques d'intelligence artificielle pour mener des enquêtes financières parallèles efficaces.
Lutte durable contre la corruption financière
M. Daki a conclu en affirmant que la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme est un engagement à long terme visant à consolider les acquis et à développer des méthodes de travail tout en comblant les lacunes avec responsabilité. Cette approche reflète l'implication continue du Royaume dans la lutte contre la corruption financière sous toutes ses formes.
L'atelier, qui se tient sur trois jours, vise à approfondir la compréhension des normes du GAFI en matière d'enquêtes financières parallèles et à sensibiliser à leur importance dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Il vise également à expliquer comment les informations financières sont utilisées comme base pour la saisie et la confiscation.
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