Le Projet de Loi de Finances (PLF) pour l'année 2024 dévoile un optimisme prudent en visant une croissance économique de 3,7%, une légère hausse par rapport à l'estimation de 3,4% pour 2023, selon le rapport d'exécution budgétaire et de cadrage macroéconomique triennal 2024-2026.

Le PLF 2024 table sur cette croissance, prenant en compte divers facteurs, dont une production céréalière estimée à 75 millions de quintaux, un cours du gaz butane à 500 dollars la tonne, une parité euro-dollar de 1,081, et une demande étrangère adressée au Maroc (hors produits de phosphates et dérivés) en augmentation de 2,9%.

Avec une campagne agricole anticipée à 75 millions de quintaux, la valeur ajoutée agricole devrait croître de 5,9%, tandis que la valeur ajoutée non agricole maintiendra un rythme similaire à celui de 2023, atteignant 3,4% en 2024.

La demande étrangère adressée au Maroc continuera de croître modestement, augmentant de 2,9% en 2024 après 2,7% en 2023 et 5,6% en 2022, stimulant légèrement la croissance des exportations à 6,4% après 5,6% en 2023. Les importations devraient également croître à 5,9% après 5,3% en 2023.

Les secteurs secondaire et tertiaire devraient maintenir leur croissance, atteignant respectivement 2,6% et 3,8% en 2024.

La croissance économique en 2024 devrait être portée principalement par les exportations, contribuant à hauteur de 2,9 points de pourcentage, compensée par une croissance des importations contribuant négativement à hauteur de -3,5 points de pourcentage. La demande de consommation finale devrait également jouer un rôle significatif, contribuant à hauteur de 3 points de pourcentage, répartis entre la consommation des ménages (1,4 point de pourcentage) et la consommation des administrations publiques (1,7 point de pourcentage). En outre, la formation brute de capital fixe devrait contribuer à hauteur de 1,1 point de pourcentage.

Malgré ces perspectives positives, le rapport souligne l'importance de rester vigilant face aux incertitudes économiques internationales et prévoit une croissance économique stable autour des niveaux des dernières années à partir de 2025.