Malgré son importante manne pétrolière qui ne suffit plus à masquer la réalité économique du pays, l'Algérie reste "très en retard" par rapport à ses deux voisins, a précisé le site dans un article intitulé "L'Algérie devient le pays le moins riche du Maghreb".
Citant les données de la Banque mondiale, le média précise que "le PIB par habitant de l’Algérie se situait à 3.691 dollars en 2021, dernière année pour laquelle les statistiques sont disponibles, contre 3.807 dollars pour la Tunisie et 3.795 dollars pour le Maroc".
En dépassant l’Algérie, le Maroc et la Tunisie ont ainsi réalisé une remarquable performance, vu leurs faibles richesses naturelles en comparaison avec leur voisin, un des principaux producteurs mondiaux d’hydrocarbures, fait savoir "Kapitalis".
Alors que l’économie algérienne demeure très fortement dépendante des hydrocarbures, le Maroc a réussi à constituer de nombreuses filières industrielles, ce qui lui a valu un leadership au niveau continental en matière d’industrialisation et d’environnement des affaires, d’après la même source.
Selon le dernier classement publié par la Banque africaine de développement (BAD), en novembre 2022, le Maroc est classé deuxième des pays du continent en matière d’industrialisation, alors que l’Algérie arrivait à la 11e position, poursuit le site d’information, notant que le Maroc devrait d’ailleurs très prochainement accéder au premier rang du classement, en dépassant l’Afrique du Sud avec laquelle l’écart est désormais inférieur à 1 %.
Quant à l’environnement des affaires, le Maroc se distingue, également, à la troisième place dans le dernier classement publié en la matière par la Banque mondiale, alors que l’Algérie n'occupait que la 33e position (et la 162e au niveau mondial), arrivant même très loin derrière de nombreux pays d’Afrique sub-saharienne, précise l’auteur de l’article.
Et de faire état d'un isolement économique de l’Algérie, qui est aujourd’hui "un des très rares pays au monde, hors minuscules Etats insulaires, à ne toujours pas être membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC)".
Par contre, le Maroc, relève-t-il, a véritablement décollé au cours des vingt dernières années, et s’illustre aujourd’hui en étant notamment le seul pays arabe à avoir une véritable industrie automobile et l’unique pays africain à être doté des trains à grande vitesse.
Par ailleurs, le Maroc est également devenu un acteur incontournable sur la scène africaine, en se hissant au rang de deuxième investisseur africain sur le continent, disposant d’un réseau bancaire particulièrement développé dans plusieurs pays africains, a-t-il mis en exergue, notant que le dynamisme de l’économie marocaine se reflète également à travers le nombre d’entreprises nationales présentes parmi les plus grandes entreprises du continent.
Il a rappelé que selon le dernier classement annuel publié par le magazine "Jeune Afrique", en mars dernier, le Maroc en comptait non moins de 56 parmi les 500 plus grandes entreprises africaines en 2021, contre seulement 12 pour l’Algérie.
Il indiqué qu'alors que le Maroc a vu ses réserves de change augmenter régulièrement au cours des dernières années, pour atteindre un plus haut historique de 35,5 milliards de dollars fin mars 2023, la forte dépendance de l’Algérie aux hydrocarbures a entraîné un effondrement des réserves de change du pays, parallèlement à une explosion de son endettement.
En effet, les réserves de change sont passées de 193 milliards de dollars début 2014 à 45,3 milliards fin 2021, soit une baisse annuelle de 18,5 milliards de dollars en moyenne sur cette période de huit années, précise la même source
Selon le site, à cause d’une diversification encore embryonnaire en comparaison avec les voisins du Maghreb, la situation économique du pays va continuer à s’aggraver, compte tenu du retour du prix des hydrocarbures à leurs niveaux d'avant la guerre en Ukraine et de la tendance durablement baissière de leur cours, du fait de la montée en puissance des énergies renouvelables.
Avec des réserves de change atteignant 66,1 milliards de dollars fin mars 2023, et en supposant une baisse annuelle ramenée à seulement 10 milliards de dollars par année, contre 13,2 milliards sur la période 2018-2021, l’"Algérie ne devrait alors plus pouvoir couvrir que quatre mois d’importations mi-2028, soit le niveau à partir duquel un pays est considéré comme étant proche de la faillite", souligne l’auteur de l’article.
Cette situation, qui paraît difficilement évitable, compte tenu de la modeste politique de diversification en cours, obligerait alors l'Algérie "à se tourner vers les institutions financières internationales et à mettre en œuvre de douloureuses réformes, afin d’éviter une faillite complète dès l’année suivante, et un scénario semblable à celui qu’avait connu le Venezuela, autre grand pays producteur d’hydrocarbures", conclut le site d’information.
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