Cette résolution adoptée, jeudi, a rappelé "la prééminence de l'initiative marocaine d’autonomie ainsi que le rôle de l’Algérie dans ce conflit géopolitique", a-t-il affirmé, ajoutant que dans cette résolution, qui opère un changement tectonique en faveur de l’intégrité territoriale du Royaume, le Conseil de sécurité a voté pour un renouvèlement du mandat de la MINURSO jusqu'au 31 octobre 2023 et pour la première fois la communauté internationale a souligné le caractère impératif du recensement et de l’enregistrement des séquestrés des camps de Tindouf, sur le sol algérien.
"C’est un message clair et lucide envers Alger qui a dévolu ses compétences nationales à un groupe armé séparatiste, en violation au fondement du Droit international", a précisé le géopoliticien, estimant que la communauté internationale, en appelant à un recensement des séquestrés, a mis à nu les violations massives par l’Algérie du Droit international.
"Dans une région et sous-région en proie aux éclosions et proliférations des groupes terroristes, le Conseil de sécurité a apostrophé l’Algérie sur son rôle dans ce drame humanitaire orchestré et entretenu pour des fins purement politiques", a-t-il souligné, notant que la résolution a appelé les agences des Nations Unies à surveiller de près les acheminements des aides humanitaires destinées aux séquestrés sur le sol algérien.
Il a rappelé, dans ce sens, que ces pratiques inhumaines ont fait l’objet d’un rapport de l’Office européen de Lutte anti-fraude qui n’a pas hésité, en se basant sur des enquêtes des agences européennes, à pointer du doigt l’Algérie pour sa responsabilité et son implication avec des membres de milices dans ces détournements.
La lecture de la résolution ainsi que du rapport du Secrétaire général des Nations Unies, M. Antonio Guterres, destiné au Conseil de sécurité et rendu public le 13 octobre, montre un changement substantiel en identifiant les véritables acteurs de ce conflit régional, a tenu à rappeler M. Roudani, ajoutant que le SG de l'ONU a appelé, dans ce même rapport, l’Algérie et le "polisario" à ne plus s’accrocher aux "approches obsolètes".
Ainsi, la résolution du Conseil de sécurité et le rapport du Secrétaire général ont mis l’accent sur les résolutions adoptées pendant le mandat des anciens Envoyés personnels, qui sont l’unique point de départ pour parvenir à une solution politique mutuellement acceptable, a-t-il noté. "Le blocage de l’Algérie et sa volonté délibérée de bloquer le processus des Tables rondes est une attaque à la légalité internationale", a martelé M. Roudani, relevant que cette résolution a dicté de nouvelles règles à suivre en soulignant les véritables acteurs de ce conflit artificiel et en mettant le curseur sur le rôle de l’Algérie dans la création, la prolongation et le blocage du processus politique.
Dans plusieurs paragraphes opératifs, le Conseil de sécurité n’a cessé d’appeler les parties concernées, en nommant l’Algérie, à s’atteler au principe du compromis pour trouver une solution politique, juste, pragmatique et durable, tout en consacrant les Tables rondes comme unique et seul mécanisme pour aller de l'avant dans le processus politique, a-t-il affirmé.
Outre l’introduction sans ambiguïté d’un nouveau libellé soulignant l’importance pour toutes les parties concernées de converger leurs positions afin d'avancer vers une solution durable, juste et mutuellement acceptable, la résolution 2654 a entériné le récit de la guerre prôné par l’Algérie, a soutenu M. Roudani, faisant remarquer que la communauté internationale, qui s’est montrée consciente de la nature géopolitique du conflit, a appelé les États de la région à dépasser la conflictualité résultante de ce différend pour construire un ordre maghrébin garantissant la sécurité, le développement et la stabilité régionale.
De ce fait, a-t-il conclu, cette résolution onusienne est une "réprimande" pour l’Algérie et son proxy le "polisario" qui ne cessent de manigancer à travers des manœuvres pour transformer ce conflit artificiel en un projet visant à créer un vide géopolitique dans la région, en contrecarrant l’intégrité territoriale du Maroc à travers la création d’une entité fantoche, lige et vassale.
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