Dans une interview exclusive parue dans le dernier numéro de "Maroc-Hebdo", l'ancienne responsable espagnole s'est dite "très heureuse" de voir les deux pays "établir une relation de confiance et de transparence encore plus cimentée que par le passé", précisant que l’avenir des deux pays dans plusieurs domaines en dépendra.
Elle a, dans ce cadre, soutenu qu'une nouvelle étape a déjà été amorcée entre les deux pays, depuis avril 2022 et la visite du président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, au Maroc, sur invitation de SM le Roi Mohammed VI.
"Le processus d’une coopération élargie et fructueuse est en cours. Il s’appuie et se nourrit de l’importance stratégique des liens qui unissent les deux pays, notamment au niveau économique et sécuritaire", a fait remarquer Mme Del Consuelo Rumi, ajoutant que la réunion de la Haute Commission mixte qui aura lieu avant la fin de cette année devrait permettre de discuter et de renforcer les liens bilatéraux en se basant sur des fondements plus solides que jamais.
Pour l'ex-Secrétaire d'Etat espagnole, les relations entre le Maroc et l’Espagne doivent être fondées sur la confiance et l’enrichissement mutuels dans tous les aspects de la vie politique, économique, sociale et culturelle.
Ces relations, a-t-elle poursuivi, "doivent rester invariables indépendamment des formations politiques portées au pouvoir". "Si cela change, cela sera une maladresse politique grave", a-t-elle lancé.
Évoquant le problème de l’immigration irrégulière, Mme Del Consuelo Rumi a indiqué que le Maroc, de par sa situation géographique stratégique, "est dans une situation compliquée. C’est un pays de destination et de transit. Il doit ainsi contrôler toute l’immigration irrégulière en provenance du sud en général et en même temps contrôler ses rives du nord".
A ce propos, elle a affirmé que le Maroc "a besoin d’une forte collaboration et d’un engagement extérieurs, notamment de la part de l’Espagne et de l’Union Européenne", ajoutant que cette collaboration doit se traduire par l’octroi des fonds nécessaires qui lui permettent une meilleure gestion des frontières.
Elle a, par ailleurs, expliqué que la migration et la mobilité constituent un enjeu majeur de développement humain, social et économique, que ce soit pour le Maroc ou pour l’Espagne tant que c’est dans le cadre d’une migration régulière, sûre et ordonnée.
Concernant le dossier du Sahara, Mme Del Consuelo Rumi a avancé, dans une opinion personnelle, que l'Espagne ne changera jamais sa position sur cette question. "C'est irréversible", a-t-elle ajouté.
Elle a renouvelé son approbation de la reconnaissance par l'Espagne du plan d'autonomie marocain comme la solution la plus crédible et la plus sérieuse pour le règlement définitif de ce conflit. "Je continue à croire, dur comme fer, que c'est la bonne voie à suivre", a-t-elle assuré.
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