''Peu de gens savent que jusque dans les années 1950, 300.000 juifs vivaient au Maroc, en parfaite harmonie avec les musulmans. Ils se sont ensuite déplacés principalement en Israël, mais aussi au Canada et aux États-Unis’’, a indiqué Mme Saadi, dans un entretien au magazine tchèque "Czech & Slovak Leaders".
Aujourd'hui, "le Maroc est le seul pays arabe où l'on trouve encore une communauté juive vivant en paix et utilisant ses propres lieux de culte, ses écoles et son système judiciaire", a-t-elle souligné, relevant que la constitution marocaine consacre parfaitement les différentes composantes culturelles du Royaume, qu'elles soient africaines, amazighes ou hébraïques.
En 2019, le Pape François s'est rendu au Maroc, montrant sa considération pour le Royaume, en tant que terre de paix et de tolérance, a rappelé la diplomate, notant qu'à cette occasion, la Déclaration d'Al Qods a été signée par le Pape et SM le Roi Mohammed VI appelant à la préservation du caractère multiconfessionnel de la ville sainte.
"De par ma culture marocaine, je suis convaincue que le dialogue interculturel et interreligieux est le meilleur moyen de créer des ponts entre des personnes de cultures et de religions différentes", a confié Mme Saadi.
La Maroc est une terre aux spécificités multiples, notamment en matière de cohabitation, a-t-elle soutenu, relevant que c'est dans cet esprit que l'ambassade du Maroc à Prague a organisé en 2020 la prière des religions abrahamiques, de même que le concert de musique judéo-marocaine, qui s'est tenu au palais de Trauttmansdorf au début de l'année.
"Ce sont des événements qui viennent refléter l'engagement du Maroc en matière de dialogue interconfessionnel", a insisté la diplomate.
Interrogée sur la nouvelle position de l'Espagne sur la question du Sahara, Mme Saadi a indiqué que "l'Espagne considère l'initiative d'autonomie présentée par le Maroc en 2007 comme la voie la plus sérieuse, réaliste et crédible pour résoudre le différend".
‘’C'est une position importante, car l'Espagne est le pays qui occupait le Sahara marocain, et les autorités ibériques possèdent les documents qui prouvent la relation entre les chefs des tribus nomades qui vivaient sur ces territoires et les sultans et rois du Maroc’’, a-t-elle détaillé, rappelant qu’ils étaient désignés comme représentants des monarques marocains pendant des siècles et plusieurs de leurs rites symbolisaient leur allégeance pour le Trône alaouite.
Par ailleurs, les USA ont reconnu la souveraineté du Maroc sur son Sahara et une trentaine de pays ont déjà ouvert leurs consulats généraux à Laâyoune ou Dakhla, a ajouté Mme Saadi, précisant que la région, qui a connu un développement important de ses infrastructures grâce à la vision stratégique de SM le Roi Mohammed VI, regorge d'opportunités d'investissement.
Évoquant les personnes dans les camps de Tindouf, Mme Saadi a relevé que leur nombre exact est inconnu "car le pays d'accueil (l’Algérie) n'a jamais permis au HCR de procéder au recensement malgré les demandes répétées de l'ONU. Ils sont pris en otage depuis près d'un demi-siècle, sans aucun droit de vote, de travail, de construction d'une maison ou de départ".
"Ils vivent dans des conditions inhumaines en violation totale de tous les droits de l'homme et des conventions de l'ONU sur les réfugiés", a déploré Mme Saadi.
S'agissant des relations entre le Maroc et la République Tchèque, l’ambassadrice a souligné que ‘’les deux pays ont entamé leurs relations diplomatiques en 1959. Plus de soixante ans plus tard, ils ont construit d'excellentes relations bilatérales sur les plans politique, économique et humain’’.
Le Maroc est le deuxième partenaire commercial de la République tchèque dans la région MENA et en Afrique, et d'importantes entreprises tchèques telles que Škoda, Tatra et Linet sont très présentes sur le marché marocain, a-t-elle indiqué.
"Nous avons en fait une structure économique similaire, y compris un accent sur l'industrie automobile, et nous sommes intéressés par l'ingénierie tchèque et le savoir-faire de fabrication, à la fois dans et en dehors de l'industrie automobile", a déclaré Mme Saadi, estimant qu'il existe au Maroc des opportunités inexploitées pour les entreprises tchèques dans les domaines de l'informatique, de l'industrie médicale et pharmaceutique, de la défense, de l'industrie alimentaire et de l'agriculture.
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