Avant la pandémie, la progression de la bande passante ne s'était établie en 2019 qu'à un peu plus de 25%. Le volume en termes de protocole Internet (IP) va plus que tripler l'année prochaine par rapport à 2017, explique la CNUCED, relevant qu'une part grandissante des flux de données est liée aux réseaux mobiles.
"Il est plus important que jamais de s'engager sur une nouvelle voie pour la gouvernance du numérique et des données", déclare le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres dans le rapport. "La pandémie a démontré entre autres l'importance cruciale du partage des données de santé au niveau mondial", affirme, de son côté, la secrétaire générale de la CNUCED Rebeca Grynspan.
En 2026, le trafic de données par le haut débit mobile devrait constituer près d'un tiers du volume total. Problème, "une fracture additionnelle liée aux données vient aggraver la fracture numérique" entre pays riches et en développement, affirme la directrice de la division technologie à la CNUCED, Shamika N. Sirimanne.
Seuls 20% des habitants des pays les moins avancés (PMA) utilisent Internet, tandis que la vitesse moyenne du haut débit mobile est environ trois fois moins élevée par rapport aux Etats riches, souligne la CNUCED, relevant que jusqu'à huit internautes sur dix font des achats en ligne dans de nombreux pays aisés, alors qu'ils sont moins d'un sur dix dans un grand nombre de PMA.
Selon le rapport, les plus grandes plateformes numériques, dont l'importance s'est étendue encore avec la pandémie, investissent de plus en plus tout au long de la chaîne de valeur mondiale des données, notamment dans les câbles sous-marins, les satellites ou l'intelligence artificielle (IA). L'année prochaine, la part des dépenses publicitaires en ligne au niveau mondial de cinq des plus grandes plateformes numériques devrait dépasser 73%.
La CNUCED appelle à une approche innovante. "Un nouveau système international de régulation des flux de données est primordial", a déclaré Mme Sirimanne. De nombreux pays en développement auront besoin d'un soutien international face aux limites de leurs ressources, affirme l'agence onusienne qui souhaite aussi des "biens publics numériques" mondiaux.
Elle propose un nouvel organe de l'ONU pour cette question. Ce dispositif devrait notamment améliorer la participation des pays en développement dans les initiatives mondiales et régionales en matière de gouvernance des données. Autre problème, les trois acteurs les plus importants, la Chine, les Etats-Unis et l'UE, divergent.
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