Dans un "Flash Strategy", en perspective du troisième Conseil monétaire de BAM au titre de l'année 2021, les analystes de BKGR expliquent que l'économie nationale a profité de la politique monétaire accommodante conduite par la Banque Centrale depuis le déclenchement de la crise sanitaire liée à la Covid-19.
Le soutien monétaire de BAM transparaît principalement, rappellent les analystes, dans la baisse à double reprise du taux directeur en 2020 pour le ramener à 1,50% au lieu de 2,25% avant le début de la pandémie, et le maintien de l'équilibre du marché monétaire à travers notamment la satisfaction de 100% de la demande hebdomadaire des Banques sous forme d’avances à 7 jours et le renforcement du dispositif monétaire à long terme dont l’encours avoisine près de 58% en moyenne depuis le début de l’année.
"Ce stimulus monétaire a bien été transmis à la sphère réelle de l’économie marocaine puisque les conditions de financement des principaux agents économiques se sont beaucoup améliorées", souligne l'entité de BMCE Capital, dédiée à la recherche et à l'analyse financière, relevant que ceci peut se lire notamment dans l’évolution du taux débiteur moyen (des entreprises et des ménages) qui s’est replié à partir du deuxième trimestre de l’année 2020, période pendant laquelle le taux directeur a été abaissé à nouveau à son niveau actuel de 1,5%.
Selon la même source, cette amélioration du coût de l’endettement des agents privés s’est traduite par une progression de l’encours global du crédit bancaire qui s’est établi à fin juin 2021 à 986,3 milliards de dirhams (MMDH), soit une hausse de +3,7% en glissement annuel.
Parallèlement, les analystes font état d'une amélioration des conditions de financement du Trésor, notant, dans ce sens, que les taux primaires ont enregistré, depuis la première baisse du taux directeur en mars 2020, des contractions allant de -26 points de base (pbs) à -83 pbs.
"Les deux maturités les plus utilisées par le Trésor en cette année (52 semaines et 2 ans) disposent, dans ce sillage, encore d’une marge, respectivement de -82 pbs et de -77 pbs", fait savoir BKGR.
Au volet des prix, la reprise de l’activité économique et l’accommodation des conditions monétaires ne se sont pas traduites par une accélération de l’inflation, laquelle demeure sous le contrôle des autorités en se situant aux alentours de +1% en glissement annuel, souligne la même source, notant que l'objectif de BAM table sur une hausse des prix proche de 2%, "ce qui revient à dire que même en cas de montée de pressions inflationnistes au niveau national, les marges actuelles ne devraient a priori pas être totalement consommées".
Sur ce registre, BKGR estime que l’inflation galopante observée dernièrement en Europe pourrait contaminer l’économie nationale via le canal des importations, mais vraisemblablement pas avant la fin du S1-2022.
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