Avant d’entrer dans le vif du sujet, Charles Saint-Prot commencer par nous rappeler les propos du président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées au Sénat, Christian Cambon, qui parlant de l’affaire Pegasus, a dénoncé le 21 juillet 2021, une « campagnes de dénigrement visant à déstabiliser le Royaume du Maroc ».
Et de poursuivre : « Ce responsable a précisé que ‘quand on porte des accusations, il faut en assumer les preuves… jusqu'à preuve du contraire, ce ne sont que des histoires qui traînent régulièrement et "on est dans l’absurde. En effet, on voit bien que ces accusations sont des montages, et donc nous n’avons aucune preuve, et jusqu’à présent nous n’avions jamais eu aucune’ ».
Pour Saint-Prot, ces deux points méritent d’être mis en exergue, avant d’estimer, concernant la campagne contre le Royaume, qu’il suffit de voir quels sont les gens qui sont à l’origine des allégations pour comprendre qu’il s’agit d’un mauvais coup de la clique anti-marocaine qui sévit en France.
« Cette clique est bien connue : les gauchistes et les communistes, pour une fois d’accord, qui sont des ennemis acharnés du Maroc et de sa monarchie », explique-t-il, notant qu’il faut toutefois se garder d’oublier que la France est également visée par les allégations car le but des calomniateurs est bien de porter atteinte à l’excellence de la relation entre les deux vieilles nations qui ont tissé des liens étroits au fil des siècles.
L’on sait que la sécurité de la région et la luette anti-terroriste repose principalement sur le Maroc et la France qui sont donc unis dans ce combat, a-t-il déclaré, rappelant les propos du président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées : « Le Maroc est un partenaire stratégique, et nous sommes reconnaissants à ce que l’action, sous la conduite de Sa Majesté le Roi, nous apporte au Sahel, où la France est très engagée et essaie de lutter contre le terrorisme et le djihadisme qui ont fait tant de dégâts. Nous apprécions vivement l’appui très efficace que nous apporte le Maroc ».
Charles Saint-Prot est aussi convaincu que « ceux qui agissent dans l’ombre en se parant de toutes les vertus alors qu’ils n’en ont aucune, ont clairement un agenda anti-marocain et anti-français et ils supportent mal que le Maroc et la France font face à de nombreux défis, notamment sur le plan sécuritaire et la lutte anti-terroriste qui sont plus importants que des bruits de couloir nauséabonds et des allégations sans fondements ».
"Il faut voir dans le timing de cette affaire une nouvelle provocation anti-marocaine"
Et de présager : « Ni le gouvernement français ni le gouvernement marocain ne veulent que les choses se dégradent entre les deux pays. C’est pourquoi il faut espérer que les autorités françaises ne tomberont pas dans le piège qui vise clairement les intérêts de la France au Maroc et en Afrique ».
Charles Saint-Prot reprend de plus belle : « D’ailleurs ce piège est grossier. L’avocat français du Maroc qui a porté plainte en France contre les deux associations à l’origine de l’affaire (Forbidden Stories et Amnesty International), souligne le fait que « d’accusateurs, les meneurs de ce projet et les médias de Forbidden Stories deviennent eux-mêmes des accusés. S’ils persistaient, leur silence sur les preuves de ce qu’ils avancent confirmerait leur culpabilité.
Me Olivier Baratelli a donc délivré deux citations directes en diffamation contre Amnesty International et Forbidden Stories, en précisant que l’Etat marocain ‘souhaite que toute la lumière soit faite sur les allégations mensongères de ces deux organisations qui avancent des éléments sans la moindre preuve concrète et démontrée’. Il ajoute que les associations mises en cause ont « dix jours, selon la loi 1881 sur la liberté de presse, pour fournir les preuves qu’elles ont ou qu’elles n’ont pas ».
Et de supposer : « On risque d’attendre longtemps – et en vain- les preuves de Forbidden Stories et d’Amnesty International dans cette nouvelle affaire car ces associations n’en n’ont aucune. C’est pourquoi les médias – qui ne sont pas des juges - devraient se montrer prudents avant de reprendre pour eux des calomnies colportées par des associations engagées dont le but est de saboter les excellentes relations que le Maroc entretient avec la France ».
Bien sûr, toutes ces palinodies servent régime algérien qui tente d’exploiter les allégations de ses amis d’extrême-gauche contre le Maroc, tonne-t-il, faisant savoir qu’Alger, -qui comme le souligne une étude d’André Benoit parue dans Theatrum Belli, est « l’un des derniers totalitarismes communistes du monde »- , est donc aussi à la manœuvre et il faut sans doute voir dans le timing de cette affaire une nouvelle provocation anti-marocaine.
« Alger qui se débat depuis 1962 dans des combats intestins et connait des crises intérieures graves a pour seul exutoire la guerre contre le Maroc. Ce fut le cas avec la guerre des sables de 1963. Cela l’était avec la création de la fiction séparatiste au Sahara marocain en 1975 et cela reste vrai aujourd’hui, d’autant que le régime algérien voit d’un mauvais œil la solidité des liens entre les services de renseignements français et marocains en particulier dans la lutte contre le djihadisme au Sahel », conclut-il.
Propos recueillis par Meyssoune Belmaza
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