Source : SEFIANI Karim
22/02/2024 11:20
La cour supérieure de Catalogne a rendu, ce jeudi 22 février, son verdict dans l'affaire de viol de l'ancien latéral du Barça.
La cour supérieure de Catalogne a prononcé une peine de quatre ans et demi de prison à l'encontre de Dani Alves.
Elle a reconnu le Brésilien coupable d'avoir agressé sexuellement une femme dans une boîte de nuit huppée de Barcelone lors de la soirée du Nouvel An en décembre 2022. La victime, qui avait initialement dansé avec Alves, a déclaré qu'elle avait été violée dans une salle de bains. En plus de la peine de prison, l'ex-footballeur de 40 ans devra verser une somme de 150 000 euros à la victime, selon la décision de la cour.
Arrêté en janvier 2023, Dani Alves est en détention depuis lors, ses demandes de libération sous caution ayant été refusées en raison du risque de fuite, tel que déterminé par la cour. La Constitution fédérale brésilienne garantit qu'aucun citoyen brésilien ne peut être extradé par le pays.
La victime a déclaré aux procureurs d'État qu'elle avait dansé avec Alves et était entrée volontairement dans la salle de bains de la boîte de nuit, mais qu'il ne l'avait pas laissée partir plus tard. Elle a soutenu qu'Alves l'avait giflée, insultée et contrainte à des relations sexuelles non consenties. Alves, quant à lui, a nié toute faute, déclarant devant le tribunal : "Je ne suis pas ce genre d'homme." Pendant l'enquête, il avait initialement nié tout contact sexuel, puis admis des relations sexuelles, affirmant qu'elles étaient consenties.
Pour sa part, la défense d'Alves a tenté de démontrer pendant le procès que le footballeur était ivre au moment des faits. Alors que les procureurs réclamaient neuf ans de prison et les avocats de la victime en voulaient douze, la défense plaidait pour l'acquittement ou, en cas de culpabilité, une peine d'un an de prison et une indemnisation de 50 000 euros pour la victime.
Un appel du jugement est toujours possible
La décision du tribunal n'est pas définitive et peut faire l'objet d'un appel. Le bureau du procureur d'État a annoncé qu'il étudierait attentivement le verdict avant de décider de faire appel ou non.
En octobre 2022, l'Espagne a adopté une nouvelle législation, la "loi du consentement affirmatif", réformant le code pénal en plaçant le consentement sexuel au cœur des affaires d'agression. Cette loi vise à qualifier tout acte sexuel non consensuel de viol, soulignant l'importance du consentement dans les relations sexuelles.