Des milliers de ressortissants afghans ont convergé vers le principal poste-frontière entre le Pakistan et l’Afghanistan, Torkham, cherchant à éviter l'expulsion alors que l'ultimatum donné par le gouvernement pakistanais a expiré. Le pays a sommé les 1,7 million de sans-papiers afghans vivant sur son territoire de partir volontairement d'ici le 1er novembre, sous peine d'expulsion.
Exode massif à la frontière
Des milliers de migrants afghans ont rejoint la longue file de véhicules à Torkham, tandis que mardi, un total de 29 000 d'entre eux ont franchi la frontière par différents points de passage. La province du Khyber Pakhtunkhwa, qui accueille la majorité de ces migrants, prévoit de lancer une vaste opération pour arrêter les récalcitrants.
Le défi de l’expulsion
Quarante-neuf centres de rétention, ayant la capacité d'accueillir plusieurs milliers de personnes, ouvriront dans le pays pour détenir les Afghans en attente d'expulsion. Le gouvernement pakistanais a justifié cette mesure en invoquant la nécessité de préserver le bien-être et la sécurité du pays, face à la hausse du sentiment anti-afghan, à la crise économique et à l'augmentation des attentats à la frontière.
L’incertitude pour les migrants
De nombreux migrants afghans craignent de rentrer en Afghanistan, où le régime des talibans a imposé une interprétation rigoriste de l'islam, notamment en interdisant aux filles l'accès à l'éducation au-delà de l'école primaire. Pour certains, un retour signifierait l'interruption brutale de leurs études et une vie incertaine. Les talibans ont condamné la décision d'expulsion du Pakistan, mais ils sont submergés par l'afflux massif de réfugiés.
Tensions sociales au Pakistan
La population pakistanaise, qui considère souvent ces réfugiés comme un fardeau pour les infrastructures et les finances du pays, semble largement soutenir l'initiative gouvernementale. Cependant, pour certains de ces migrants, dont certains ont passé des décennies au Pakistan ou y sont nés, l'avenir dans leur nouveau pays est incertain. Les démolitions de maisons illégalement construites où vivaient des Afghans ont eu lieu, provoquant le mécontentement parmi certains d'entre eux. Les avocats et militants ont dénoncé la répression exercée contre ces migrants et demandé au gouvernement pakistanais de leur accorder plus de temps pour partir dignement.
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