Une polémique secoue la sphère politique française alors qu'une sénatrice a appelé au retrait du Ballon d'Or 2022 de Karim Benzema et à la déchéance de sa nationalité en raison d'un message de soutien aux habitants de Gaza, déclenchant une vive réaction.

Une sénatrice française a suscité l'indignation en demandant le retrait du Ballon d'Or 2022 décerné à Karim Benzema et en réclamant sa déchéance de nationalité, suite à un message de soutien du footballeur aux habitants de Gaza. Le joueur, actuellement évoluant à Al Ittihad en Arabie saoudite, avait exprimé sa solidarité envers les victimes de bombardements à Gaza en déclarant : « Toutes nos prières pour les habitants de Gaza, victimes une fois de plus de ces bombardements injustes qui n'épargnent ni femmes ni enfants ».

Une réaction du ministre de l'Intérieur

Cette position avait déclenché une vive réaction du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui a accusé Benzema d'être en lien avec les Frères Musulmans lors de son passage à l'émission « L'heure des Pros » de Pascal Praud sur CNews.

La demande de déchéance et de retrait du Ballon d'Or

Valérie Boyer, sénatrice Les Républicains des Bouches du Rhône, a ensuite réclamé la déchéance de nationalité et le retrait du Ballon d'Or pour Karim Benzema. Dans un communiqué, elle a déclaré : «Si les propos du Ministre de l'Intérieur sont avérés, nous devons envisager des sanctions contre Karim Benzema. Une sanction d'abord symbolique serait de lui retirer son Ballon d'Or. Enfin, nous devons demander la déchéance de nationalité. Nous ne pouvons accepter qu'un binational français, internationalement connu, puisse déshonorer et même trahir ainsi notre pays.»

Il convient de rappeler que Karim Benzema avait été couronné du Ballon d'Or en octobre 2022, devenant ainsi le cinquième joueur français de l'histoire à remporter ce prestigieux trophée, devant Sadio Mané et Kevin De Bruyne. La controverse suscitée par ses paroles de soutien à Gaza met en lumière le débat sur la liberté d'expression et le rôle des personnalités publiques dans les questions sensibles.