Originaire du petit village de “Hal EL Marbaa” sis dans la commune de Fkih Ben Salah, Hasna se bat depuis pour faire bouger les lignes et redonner ses lettres de noblesses au foot féminin.
Fin février, “Coach Hasna” comme elle est surnommée par “ses joueurs” non pas “ses joueuses” reçoit un appel à la rescousse de la part des dirigeants de l’Ittihad Riadi Fkih Ben Salah (IRFBS).
Pas meilleur qu’une pionnière, fine connaisseuse et surtout ancienne joueuse “Semper fidelis” pour sauver l’équipe masculine d’une décente qui serait crève-cœur pour cette équipe qui évolue en quatrième division.
“J’ai pas hésité une seconde à l’appel du devoir de l’équipe ou j’ai passé les plus beaux jours de ma vie et où je me suis forgée mon nom de joueuse de haut niveau”, confie Hasna à la MAP.
D'abord joueuse à l’Atlas 05 FBS et à l'Association sportive de Hal Marbaa, Hasna se dirigera après une carrière professionnelle de 14 ans à l’enseignement de l’éducation physique pour entamer ensuite sa carrière d'entraîneur professionnel de plusieurs équipes féminines.
Début mars, Hasna qui avoue avoir enchaîné plusieurs stages avant d'obtenir sa licence d'entrainement, prend les choses en main. Elle opère sa mue au sein de l'Ittihad et dévoile son onze type. Elle enchaîne sept victoires et deux nuls, engrange 23 points et maintient l’équipe en quatrième division. Une première dans l'histoire du Football marocain.
Je suis venue pour maintenir l'équipe en quatrième division, je l'ai fait. Remettre le navire à flot est sans doute une fierté pour moi et pour la femme marocaine, souligne-t-elle.
"Je sais c’est inédit mais c’est non plus pas étonnant", avoue celle qui a officié à la tête de plusieurs équipes masculines de minimes et de cadets, rappelant haut et fort que "la femme marocaine est capable de tout".
Une femme dans un métier d’homme n’est surement pas une chose aisée. "je voudrais dédier cela à mes parents mais aussi à la femme marocaine".
Titulaire d’une licence en économie obtenue à l’Université Sultan Moulay Slimane de Béni Mellal, Hasna préfère, avant de rêver d'autres choses, vivre ce rêve qui lui tient à cœur. Celui d'entrainer une équipe d'homme. Elle n'écarte pas sa volonté de revenir aux femmes. Cette fois-ci, pourquoi non, sous les couleurs de l'équipe nationale féminine.
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