Très grave, la maladie à virus Ebola est souvent mortelle, dont le taux de mortalité peut atteindre 90%, selon les experts de l’OMS. «Les premiers symptômes sont similaires à ceux de nombreuses autres maladies : apparition soudaine de fièvre, fatigue, douleurs musculaires, maux de tête et maux de gorge. Ces premiers symptômes peuvent être suivis de vomissements, de diarrhées, d’une éruption cutanée, de symptômes d’insuffisance rénale et hépatique et, dans certains cas, d’hémorragies internes et externes », souligne-t-on.
L’épidémie signalée en septembre dernier en Ouganda est dite « souche Soudan ». « Depuis la découverte du virus, il y a eu sept épidémies de la souche Soudan : quatre en Ouganda et trois au Soudan », relève l’OMS.
Depuis la réapparition de la maladie à virus Ebola le 20 septembre, l’OMS a signalé 63 cas confirmés et probables dont 29 décès. De plus, 10 agents de santé ont été infectés et 4 sont décédés, ajoute l’agence onusienne qui « redoute désormais une multiplication des cas ».
«Lorsqu’il y a un retard dans la détection d’une épidémie d’Ebola, il est normal que les cas augmentent régulièrement au début, puis diminuent au fur et à mesure que les interventions visant à sauver des vies et les mesures de contrôle des épidémies sont mises en œuvre », a déclaré lors d’une conférence de presse virtuelle depuis Genève, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.
Côté vaccination, l’OMS note que « les sérums utilisés avec succès » pour endiguer les récentes épidémies d’Ebola en République démocratique du Congo (RDC) « ne sont pas efficaces contre le type de virus Ebola responsable de cette épidémie en Ouganda ».
« Cependant, plusieurs vaccins sont à différents stades de développement contre ce virus, dont deux pourraient commencer les essais cliniques en Ouganda dans les prochaines semaines, en attendant les autorisations réglementaires et éthiques du gouvernement ougandais », a ajouté le Dr Tedros, notant que l’OMS a débloqué 2 millions de dollars du Fonds de réserve pour les urgences pour soutenir l’Ouganda.
L’OMS qui « redoute une propagation dans les pays voisins », note que « l’importation de cas dans les pays voisins ne peut être exclue à ce stade » tout en déconseillant toute restriction de voyage et/ou de commerce vers l’Ouganda.
La crainte d’une éventuelle propagation a amené les pays voisins à la vigilance. Début octobre, cinq régions en Tanzanie ont été placées en alerte de risque élevé.
Les cinq régions sont situées à la frontière avec l'Ouganda, a précisé la ministre de la Santé, Ummy Mwalimu, affirmant que « jusqu'à présent, aucun cas d'Ebola n'a été signalé dans le pays».
Mme Mwalimu a indiqué que le gouvernement a dépêché des laboratoires mobiles dans diverses zones pour faciliter l'analyse des échantillons des patients suspectés ou présentant des symptômes d'Ebola.
La ministre a exhorté les régions de préparer immédiatement des plans d'urgence, y compris des équipes d'urgence de santé publique et de réponse rapide, pour parer à toute éventualité.
De leur côté, les Etats-Unis ont renforcé le contrôle pour les passagers ayant visité l’Ouganda dans les 21 jours. Ils devront passer par des contrôles aux aéroports de New York, Newark, Atlanta, Chicago et Washington.
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