Tuerie de la forêt Boffa Bayotte en Casamance : la perpétuité requise à l'encontre de 11 accusés

Tuerie de la forêt Boffa Bayotte en Casamance : la perpétuité requise à l'encontre de 11 accusés
Source : Map
08/04/2022 12:30

Le procès de la tuerie de la forêt Boffa Bayotte en Casamance (sud du Sénégal), dans laquelle 14 jeunes bûcherons ont été tués le 6 janvier 2018, s'est poursuivi jeudi à Ziguinchor avec les plaidoiries de la défense.

La défense tente d'écarter la thèse de l'assassinat portée contre les accusés en plaidant l’acquittement de tous les prévenus poursuivis dans cette affaire.

Le ministère public a, quant à lui, requis, mercredi, la réclusion à la perpétuité à l’encontre de onze des treize accusés du meurtre de quatorze bûcherons en 2018 dans la forêt de Boffa Bayotte, une localité de la région naturelle de Casamance située au Sud du Sénégal.

Il avait, dans le même temps, réclamé le maintien du mandat d’arrêt international émis contre le chef rebelle César Atoute Badiatte, une figure du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) jugé par contumace dans cette affaire.

Le 13-ème jour de ce procès a été consacré aux plaidoiries de la défense après celles de la partie civile et du réquisitoire du procureur de la République la veille .

Les mis en cause comparaissent depuis le 21 mars à la barre de la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Ziguinchor pour association de malfaiteurs, participation à un évènement insurrectionnel, assassinat, tentative d’assassinat, séquestration ayant entrainé la mort.

Le vol en réunion avec usage d’arme et de violence, détention illégale d’arme de la première catégorie, complicité d’assassinat, figurent, entre autres, parmi les chefs d’accusation.

Au cours de leur plaidoirie, les avocats de la partie civile ont réclamé 20 millions de francs CFA de dommages intérêts pour chacune des 14 victimes enregistrées dans cette affaire.

L'Armée sénégalaise a lancé le 13 mars dernier une opération de sécurisation en Casamance durant laquelle elle a réussi à ''détruire totalement’’ huit bases des rebelles de la faction de Salif Sadio et tué plusieurs rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).

Cette opération de sécurisation a été lancée quelques semaines après la mort de quatre soldats sénégalais et la libération de sept autres qui étaient détenus par les rebelles du MFDC dans la zone frontalière avec la Gambie, suite à un accrochage survenu le 24 janvier dernier avec ces militaires, membres de la mission militaire ouest-africaine en Gambie (Ecomig).

L'opération de l'armée sénégalaise vise également à mettre fin aux trafics de bois ou de drogue, auxquels prennent part les rebelles du MFDC.

Dans un discours prononcé lundi, au terme de la prise d’armes marque le 62ème anniversaire de la fête de l’indépendance du Sénégal, le président Macky Sall a affirmé avoir autorisé la poursuite des opérations militaires pour la défense de l'intégrité territoriale, la lutte contre la criminalité transfrontalière et le pillage des ressources naturelles en Casamance.

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