Cinq questions au président de l'Association Internationale des Échecs francophones

Cinq questions au président de l'Association Internationale des Échecs francophones
Source : Map
28/10/2021 18:30

L'Association Internationale des Échecs francophones (AIDEF), affiliée à la Fédération Internationale des Echecs (FIDE), a choisi le Maroc pour tenir les 8è Rencontres Internationales des Echecs Francophones (RIDEF), qui auront lieu du 25 décembre au 3 janvier à Casablanca.

Dans un entretien à la MAP, son président Patrick Van Hoolandt revient sur les raisons de ce choix, le deuxième, après les premières RIDEF tenues en 2013 à Marrakech, détaille le programme de ce tournoi et explique l'importance de ce jeu mondial.

Pourquoi choisir le Maroc pour abriter les 8è Rencontres Internationales des Echecs Francophones ?

Les premières RIDEF ont eu lieu en 2013 à Marrakech avec Garry Kasparov comme invité d’honneur. Elles reviennent une deuxième fois au Maroc à Casablanca. Normalement, le tournoi devait avoir lieu en 2020 à Djerba en Tunisie, mais pour des questions liées à la logistique et à la crise pandémique, il a été reporté dans un premier temps, avant que les organisateurs ne se dirigent vers leurs partenaires habituels, les pays qui sont membres de notre association AIDEF. Et parce qu’on avait organisé avec la Fondation des Cultures du Monde une importante manifestation des échecs en 2019 à l’Université de Benguérir près de Marrakech, il était tout à fait naturel de nous diriger vers M. Driss Alaoui M’Daghri, président de cette Fondation, pour qu’elle soit notre partenaire dans l’organisation des rencontres de Casablanca. Qu’est-ce que vous attendez du tournoi de Casablanca ?

Ce tournoi sera l’occasion d’un brassage des cultures, des civilisations. Des personnes de religions différentes, de sexes différents et de couleurs différentes vont se rassembler à Casablanca pour non seulement participer à cette compétition mais également et surtout pour partager des moments de convivialité et d’échanges. Il faut aussi souligner que beaucoup de choses peuvent s’aplanir avec le sport. Les gens viennent de différents horizons, de différents pays avec des cultures totalement différentes. Ils sont là dans un même but c’est de jouer aux échecs. Aux échecs, tout le monde part avec les mêmes pièces : 16 pièces blanches et 16 pièces noires, les barrières sociales tombent puisqu’en face de vous, vous pouvez avoir des adversaires de différents rangs sociaux, cela permet aux gens de se rencontrer et d’échanger sur tout et aussi de créer des partenariats entre le Nord et le Sud.

Quels avantages tirera le Maroc en abritant ce tournoi ?

Les projecteurs seront braqués sur le Maroc à l'occasion de cet évènement qui sera couvert par la presse sportive mondiale. La presse spécialisée en rapportera les échos. Il y aura quelques télévisions internationales qui vont certainement faire des reportages, dans la presse locale aussi et également dans la presse internationale. La Revue Europe échecs, créée en 1958 et qui est considérée, avec ses milliers d’abonnés, comme la première revue sur les échecs au monde francophone, publie chaque année un reportage de plusieurs pages sur les RIDEF.

Vous travaillez avec la FIDE sur le développement des échecs dans les écoles. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Les échecs sont aussi un fameux outil pédagogique pour l’instruction. Le but de la fédération internationale est de convaincre les autorités et les ministères dans tous les pays d’introduire les échecs dans les cours scolaires. Il y a déjà la moitié des pays membres de la fédération qui suivent cette recommandation parce que les échecs ont beaucoup de vertus pédagogiques mais elles permettent aussi à un enfant de se construire mentalement. Il y a des études qui ont été faites par exemple dans des pays comme l’Arménie où les échecs sont introduits depuis très longtemps dans le cursus scolaire. Ces études montrent que les élèves qui jouent aux échecs ont 20 pc de chance de réussite et 20 pc de résultats supérieurs par rapport aux élèves qui ne jouent pas aux échecs.

C’est un sport qui permet de développer la logique, le calcul, la maitrise de soi aussi et des tas de valeurs qui sont transmises à travers ce jeu.

Pouvez-vous nous présenter l’AIDEF et vos projets futurs ?

Notre association en plus d’être francophone, elle est aussi internationale et nous sommes affiliés, reconnus à la Fédération internationale des échecs. Nous sommes une sous fédération de la fédération mondiale. Il existe l’équivalent en anglais qui est la fédération du Commonwealth des Echecs et il existe une fédération ibérique qui regroupe les pays de langue espagnole. Il existe également une fédération des pays de la Méditerranée qui regroupe les 24 pays qui ont une frontière avec la Méditerranée, et une Ligue arabe qui regroupe les pays de langue arabe, tout comme il existe une association pour handicapés et une association pour aveugles. Toutes ces associations sont des sous-fédérations qui font partie de la fédération mondiale qui nous soutient.

En 2022, nous allons avoir les Jeux de la Francophonie qui se tiendront à Kinshasa. Ce sont des jeux qui ont lieu tous les quatre ans et nous avons prévu un tournoi d’échecs pendant ces jeux de la Francophonie. Nous avons déjà eu le feu vert de l’OIF à Paris et c’est en cours de préparation également.

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